L'écologie, une préoccupation en Tchéquie
Les Allemands se soucient de la qualité de l'air en Tchéquie et s'efforcent, en raison du voisinage, d'y participer. Ainsi naquit un projet dont le financement est assuré par plusieurs programmes de l'Union européenne. Mais l'on remarque aussi, à l'intérieur du pays, un effort constant pour l'écologie. Omar Mounir.
Améliorer la qualité de l'air à la frontière tchéco-allemande, tel est l'objectif d'un accord signé ce mardi entre le ministère de l'Environnement allemand et le ministère de l'Aménagement du territoire de République tchèque. C'est dans ce cadre qu'est né le Fonds pour l'assainissement de l'air dont le but est d'adapter, notamment par leur transformation, les installations de chauffage de plus de 50 mégawatts situées dans les zones frontalières. Principalement les installations de charbon à transformer en producteurs d'énergie plus économiques et plus écologiques comme le gaz ou le bois. Les responsables espèrent que les crédits mis à la disposition du projet avec un faible intérêt seront mis à profit afin que soit limitée la pollution de l'air.
La Deutsche Ausgleichsbank a participé à la création du fonds à hauteur de 5 millions d'Euro, soit quelque 172 millions de couronnes tchèques. Quant aux allégements des taux d'intérêt, ils sont assurés grâce à des primes dites "primes aux intérêts" financés par le ministère de l'Environnement allemand, la Deutsche Ausgleichsbank et le crédit Phare.
Citons à ce propos que la société tchèque d'électricité CEZ a, depuis 1998, investi dans la protection de l'environnement quelque 6,7 milliards de couronnes, soit l'équivalent de 1,2 milliards de FF. De 1992 à 1997, la société CEZ a investi pas moins de 121 milliards de couronnes dont 35 milliards ont été affectés à l'écologie. Mais la société CEZ n'est pas la seule à investir dans la protection de l'environnement. Il y a aussi la Raffinerie tchèque qui, entre 1990 et 1998, a affecté à l'écologie 800 millions de couronnes.
Cela dit, l'investissement dans l'écologie en Tchéquie d'une manière générale est passé de 9,4 milliards de couronnes en 1991 à 39,5 milliards en 1997. La tendance a continué depuis, mais le pourcentage des prélèvements, pour l'écologie, sur le budget national, est constant: 2,4% du PNB. Il n'empêche que l'état de l'air s'est notoirement amélioré depuis 1990.