Le rejet de la réforme scolaire
Le projet gouvernemental de la réforme scolaire, dont on discute depuis deux ans déjà, vient d'être rejeté par la Chambre des députés, en première lecture. Voici les raisons de l'échec de l'un des projets de loi les plus importants, proposés par le cabinet social-démocrate. Astrid Hofmanova.
regarde aussi d'un mauvais oeil l'effort du ministre d'introduire un baccalauréat d'Etat unifié, tandis qu'aujourd'hui cet examen de maturité est pleinement dans les compétences des lycées. Zeman a proposé aussi que les écoles obtiennent le statut de personnes morales, ce qui désavantagerait les écoles privées et religieuses. Tout porte à croire qu'après avoir rejeté la réforme scolaire, les députés de droite ne tarderont pas à présenter leur propre version de cette réforme. A la Chambre des députés, ils trouveront, probablement, un soutien nécessaire pour qu'elle soit adoptée.
Le rejet de la réforme scolaire veut dire que la nouvelle loi sur l'Education nationale ne verra plus le jour lors du mandat du gouvernement Zeman, car celui-ci expirera l'année prochaine. L'absence de la loi, qui devait entrer en vigueur en septembre prochain, risque de provoquer une série de problèmes, constate Eduard Zeman, ministre de l'Education nationale. On manque, par exemple, des normes qui permettraient la création et la suppression des établissements scolaires ou définiraient les conditions de leur financement, admet le ministre. Le projet de la réforme scolaire doit son échec aux députés de droite du Parti civique démocrate, de l'Union de la liberté et de la démocratie chrétienne qui l'ont soumis à une critique rigoureuse avant de le rejeter en première lecture. Ils n'étaient pas d'accord notamment avec le projet du ministre Zeman de supprimer les cycles secondaires de 5 et de 8 ans. Il les considère comme une sélection prématurée séparant les enfants doués de ceux qui le sont moins. La droite