Elargissement de l'Union : Grincements dans les réajustements
Des grincements dans l'élargissement de l'Union européenne. En visite à Athènes, le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Kavan, n'est pas d'accord avec l'opinion selon laquelle, à l'élargissement de l'Union à l'Est, il faut un moratoire de sept ans pour la libre circulation de la main-d'oeuvre. Le président de la Commission européenne, Romano Prodi, voit, dans ce moratoire, une consolation pour l'opinion autrichienne et allemande, tandis que Jan Kavan se demande pourquoi ne consolerait-on pas les Tchèques aussi.
Dans le même temps, pour des raisons de pouvoir d'achat Prague demande, à l'ouverture de l'Union, un moratoire de cinq ans sur la libre vente des immeubles, et de dix ans sur celle des terrains agricoles en Tchéquie. Kavan souligne qu'il ne s'agit nullement de jouer au troc avec des chapitres des négociations. Il a reçu des assurances de son homologue grecque, Jorgos Papandréou, que le moratoire de sept ans sur la main d'oeuvre, proposé par l'Allemagne et l'Autriche, n'est pas considéré comme un critère solide par les autres Etats membres.