Un nouveau journal à sensation paraît en République tchèque
Super - tel est le nom d'un nouveau quotidien à sensation dont le premier numéro a paru ce mercredi, 25 avril. Une information de Jaroslava Gissubelova.
Super, qui se propose d'être le quotidien moitié à sensation, moitié sérieux, fournissant des informations d'actualité, essai de captiver le lecteur surtout par sa présentation graphique, assez agressive, proche des journaux à sensation anglais: de très grands titres, une multitude de photographies en couleur à la une. Aux dires du rédacteur en chef, Petr Stepanek, le journal sera basé sur les articles d'investigation couvrant la vie politique, mondaine, sociale et économique. Le tirage du journal est impressionnant - plus de 300 000 exemplaires par jour. Son prix est relativement bas - de 5 couronnes. Il compte 24 pages, complétées tous les jeudis d'un magazine de 52 pages et, le samedi et dimanche, d'une annexe de 8 pages.
d'édition e-Media, a pour chef Vladimir Motlik, l'un des amis les plus proches de Vaclav Klaus. Les raisons pour lesquelles EPIC - société d'investissements autrichienne, se lance sur le marché médiatique tchèque, est un thème dont personne ne veut parler. Selon le conseiller de la firme, Michal Voracek, il pourrait s'agir d'une tentative de se procurer un fort porte-feuille médiatique international. Voracek est une autre personne qui attire l'attention, à cause de ses liens avec la TV NOVA. Or, le porte-parole de la firme d'édition e-Media qualifie les informations sur une liaison avec des entrepreneurs médiatiques influents ou des partis politiques de fausses spéculations. L'éditeur est convaincu du succès massif de Super. Les experts avouent qu'il pourrait trouver sa place sur le marché, puisque le soutien financier est énorme. D'autres sont plus prudents. Le journaliste Jaroslav Jiru écrit que les activités de la firme e-Media rappellent la tentative échouée des groupes de capitaux français qui, en fondant, en 1956, le journal Temps de Paris, ont voulu faire couler Le Monde. Le journal Super est, lui-aussi, basé sur l'idée que pour faire paraître un journal, il suffit avoir beaucoup d'argent, ce qui ne suffit toujours pas, conclut-il.