Les détenus de Cuba : espoir de mise en liberté
L'espoir que fondait la diplomatie tchèque sur la rencontre, à La Havane, entre le président du Sénat tchèque, Petr Pithart, et Fidel Castro, pour la libération des deux détenus tchèques dans ce pays, le député Ivan Pilip et Jan Bubenik, cet espoir est déçu. Les détails avec Omar Mounir.
Le lien entre cette affaire et les sanctions des Etats-Unis contre Cuba est mis en exergue notamment par la nouvelle qualification des faits reprochés aux deux détenus. Il n'est plus question "d'activités subversives" comme c'était le cas dans l'inculpation initiale, mais "d'atteinte à l'indépendance de Cuba et à ses intérêts économiques" conformément à l'article 88. L'introduction de cet article dans l'arsenal pénal cubain est une réaction à la loi connue sous le nom de Helms-Burton qui, en 1996, a, comme par hasard, précisé les conditions de l'embargo américain contre La Havane. N'importe comment, il y a lieu de préciser que Prague n'a jamais apporté son soutien à ces sanctions unilatérales.
Cela dit, aussi bien le président Vaclav Havel que le Premier ministre Milos Zeman considèrent que la République tchèque n'a aucune raison de présenter ses excuses.
Quel destin est celui des deux détenus dans ces conditions ? Selon le vice-ministre des affaires étrangères, Hynek Kmonicek, quatre scénarios sont possibles :
* La mise en liberté et l'expulsion sans jugement ;
* La relaxe judiciaire ;
* Une expulsion judicaire ;
* La condamnation à une peine de prison pouvant atteindre une année.