La Tchéquie se prononce pour la solidarité avec la Turquie

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La République tchèque estime que la Turquie doit être protégée par l'OTAN contre une éventuelle agression irakienne.

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"La Turquie a le droit de jouir de notre solidarité, et l'ambassadeur tchèque à l'OTAN est chargé de faire des démarches énergiques dans ce sens," a souligné, ce mercredi, le Premier ministre tchèque, Vladimir Spidla. Il admet aussi que la solidarité de la Tchéquie pourrait aller encore plus loin et que l'unité de décontamination chimique tchèque, qui se trouve actuellement au Koweït, pourrait opérer, si nécessaire, aussi en Turquie. Ainsi, la Tchéquie s'est départie nettement de l'attitude de la France, de l'Allemagne et de la Belgique. "Nous ne sommes pas d'accord avec l'attitude de la France, de l'Allemagne et de la Belgique qui ont bloqué la procédure menant au soutien de la Turquie. L'OTAN est une organisation solidaire, et la Turquie était toujours son membre solide. Elle a demandé une aide, elle a le droit d'en bénéficier", affirme le Premier ministre tchèque et souligne que cette position tchèque n'a pas été consultée avec d'autres membres de l'OTAN.

De même le ministre tchèque des Affaires étrangères, Cyril Svoboda, adopte une attitude plus ferme face à une éventuelle guerre contre l'Irak. "Nous sommes en guerre depuis longtemps. Nous pouvons devenir soit des participants actifs, soit des victimes. Et nous risquons aussi de cesser d'être des partenaires dignes de confiance," a-t-il dit dans un entretien pour le journal slovaque Pravda, tout en soulignant, néanmoins, que la République tchèque ne pourrait pas participer à la guerre sans y être autorisée par une nouvelle résolution du Conseil de sécurité. L'attitude du cabinet tchèque a été présentée à Bruxelles par l'ambassadeur Karel Kovanda, dans la soirée de ce mercredi, lors d'une réunion de l'OTAN.