Hausse possible des salaires des fonctionnaires tchèques
Les fonctionnaires, qui demandent au gouvernement d'accomplir ses promesses et revendiquent donc une hausse de leurs salaires, viennent de remporter un certain succès.
Le ministre du Travail et des Affaires sociales, Zdenek Skromach, a été obligé de battre en retraite. Il a présenté un projet sur lequel il n'a pas consulté le gouvernement : les fonctionnaires continueront à percevoir la moitié de leurs treizième et quatorzième mois. Coût de l'opération : 200 millions d'euros. Où les trouver, alors que le cabinet de Vladimir Spidla lutte pour faire accepter au Parlement son projet de réforme des finances publiques, basé, justement, sur des restrictions dans tous les domaines. Le ministre des Finances, Bohuslav Sobotka, est catégorique : le projet du budget de l'Etat a été discuté par le cabinet, et il ne compte pas avec une telle dépense.
Ce n'est pas tout : la ministre de l'Education, Petra Buzkova, revendique l'introduction d'une quatorzième catégorie de salaire pour les enseignants. Au lieu d'un salaire maximum de 600 euros par mois, un enseignant pourrait en gagner 700. De leur côté, les enseignants ne font pas confiance au gouvernement. Ils pensent qu'il ne tiendra pas ses promesses et se préparent à un mouvement de grève pour la rentrée scolaire. Leurs représentants syndicaux lancent une mise en garde : la grève ne devrait pas durer trois jours, mais plusieurs semaines. On peut donc s'attendre à un automne bien chaud.