Les députés et l'alcool
L'affaire d'un député, qui aurait poussé sur l'alcool et n'a pas pris part au vote très important sur la réforme des finances publiques, vendredi dernier à la Chambre, fait la une des quotidiens de ce mardi.
Petr Kott, député du Parti civique démocrate (ODS), principale formation de droite dans l'opposition, semble avoir oublié ses responsabilités, les avoir plutôt noyées dans un trop grand nombre de verres, et était absent lors du vote crucial. Son attitude a déclenché une réaction virulente des responsables de l'ODS, mais aussi de ses simples membres. Petr Kott a été sommé de rendre son mandat et de quitter l'ODS. Pendant le week-end, il a fait le mort. Lundi, dans une courte déclaration à la Télévision tchèque, il a déclaré qu'il ne quitterait pas son siège de député, qu'il n'en voyait pas la raison et que rien de spécial ne s'était passé vendredi. Le chef du club des députés de l'ODS, Vlastimil Tlusty, a, lui, déclaré que
Petr Kott lui avait téléphoné, pour affirmer qu'il refléchirait encore. Les députés du Parti civique démocrate sont pour son expulsion, mais ce sont les membres de son organisation locale qui doivent le faire. Petr Kott peut être expulsé de son parti, du club parlemantaire de celui-ci, mais personne ne peut le contraindre à rendre son mandat de député. La direction de l'ODS est scandalisée, non seulement par l'indisposition de Petr Kott, mais aussi, et surtout par la manière dont il a expliqué son attitude sur le serveur internet iDnes : « Je ne voulais pas noyer toute la réforme. C'est un paquet de douze lois dont 50 à 60 % sont bons et de droite. Plutôt que de voter contre, je ne voulais pas voter du tout ». Il n'a pas voulu commenter son abus d'alcool.Cette affaire, qui n'est donc pas encore terminée, a relancé la question de la consommation de boissons alcoolisées sur le sol du Parlement, Chambre des députés et Sénat. Le code du travail interdit la consommation de l'alcool sur les lieux de travail, mais la Chambre des députés semble un lieu à part. En plus de cela, les prix des consommations sont dérisoires : prix d'achat, plus 5 % de TVA. Bien moins que dans les cantines ou restaurants d'entreprise. La majorité des députés ne sont pas pour l'interdiction, mais appellent à la responsabilité des représentants des citoyens sur le sol législatif. Les députés deviendront-ils tous vraiment responsables, afin que des affaires telles que celle de Petr Kott ne défraient plus la chronique ?