Retour aux valeurs "conservatrices" pour les chrétiens-démocrates tchèques?
Le KDU-CSL, parti des chrétiens-démocrates tchèques, a, depuis ce samedi, un nouveau leader. Miroslav Kalousek, élu par les délégués du congrès qui s'est tenu à Ostrava, remplace Cyril Svoboda, chef de la diplomatie tchèque. Une information d'Alena Gebertova.
L'élection de Miroslav Kalousek, président du groupe budgétaire au Parlement, aura-t-elle un impact sur la scène politique tchèque ? La plupart des réactions vont dans ce sens, notamment compte tenu du fait que le coeur de Kalousek bat nettement plus du côté de l'ODS, principal parti de droite en opposition, que celui de son prédécesseur. Miroslav Kalousek déclare pourtant son soutien à l'actuelle coalition gouvernementale, majoritairement social-démocrate:
« Nous formons une partie solide de la coalition gouvernementale et nous soutenons les trois ministres chrétiens-démocrates qui y sont représentés. L'élection d'un nouveau chef du KDU-CSL traduit la volonté de mettre des accents sur les valeurs qui nous sont chères : nous sommes un parti conservateur, non socialiste, un parti chrétien ».« Cyril Svoboda a dépassé, en quelque sorte, son temps », peut-on lire dans la dernière édition de l'hebdomadaire Respekt. C'est que, toujours selon le journal, il a transformé le parti des chrétiens-démocrates tchèques en une formation européenne, plus ouverte et plus moderne qu'elle ne l'était auparavant... Un pareil engagement se paye-t-il cher, en Tchéquie ?