Hommage à Vladimir Jankélévitch
C'est en organisant une lecture publique de textes de Vladimir Jankélévitch que l'Institut français de Prague a rendu hommage à ce célèbre philosophe français ayant vécu entre 1903 et 1985. A cette occasion on a évoqué aussi le séjour et les activités de Vladimir Jankélévitch dans la capitale tchèque, dans les années 1920 et 30, lorsqu'il avait été professeur de l'Institut français de Prague. Vaclav Richter a posé quelques questions sur cette période fructueuse dans la vie du philosophe au directeur actuel de l'Institut, Didier Montagné.
La musique était pour lui un phénomène de première importance. Quelle était le rôle de la musique dans sa philosophie?
"Vous savez il a écrit un livre, je vais essayer d'être simple, un livre qui s'appelle "Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien". C'est ce qu'on ne peut pas dire de la vie, l'ineffable de la vie, le trou qu'il y a à dire d'elle, le trou qu'il y a à vivre, la musique le dit et en témoigne, perpétuellement. Et donc toute la philosophie de Jankélévitch est une sorte d'approche de cet impondérable qui nous fait plus vivants que vivants, qui nous permet chaque jour de combattre ce qui est le contraire de la musique et le contraire de la vie, qui est l'indicible, et c'est la mort."
(C'était un extrait de l'entretien avec Didier Montagné sur Vladimir Jankélévitch. Nous diffuserons la version intégrale de l'entretien, samedi, dans le cadre de la rubrique "Rencontres littéraires de Radio Prague".)