Les Inspirations tchéco-françaises

Collegium Marianum, photo: www.tynska.cuni.cz

L'ensemble Collegium Marianum de Prague présente la deuxième partie de son cycle de concerts de musique baroque intitulé Les Inspirations tchéco-françaises. Plus de précisions avec la directrice de l'ensemble Jana Semeradova qui a dit au micro de Vaclav Richter :

"Nous allons présenter au public de Prague la musique qui soit a été jouée dans le milieu tchèque, soit était liée d'une certaine façon avec ce milieu. Dans les archives tchèques on trouve des partitions de Lully et la musique de luthistes français, on y jouait souvent de la musique de ballet française qui dominait les cours européennes à l'époque baroque. Cela veut dire que nous présenterons non seulement la musique de danse, mais aussi celle qui était plus sophistiquée et qu'on jouait dans les châteaux de la noblesse et aux cours royales."

En janvier dernier, l'ensemble a proposé aux Pragois une soirée musicale intitulée "Le Concert de la Reine" qui lui a permis de jouer les oeuvres des compositeurs tchèques ayant vécu et travaillé en France. Jana Semeradova explique:

"Pourquoi le Concert de la Reine? Parce que c'était une espèce d'institution musicale. C'était une série de concerts donnés à Versailles et les documents conservés révèlent que, parmi les musiciens qui se sont produits dans le cadre de ces concerts, il y a avait aussi les musiciens et compositeurs tchèques dont le fameux corniste Stich-Punto ou Rössler-Rosetti. "

En février, l'ensemble a présenté le programme intitulé Bacchanalistica composé d'oeuvres tchèques conçues pour le carême et confronté avec les divertissements musicaux français et, pour mars, il prépare un programme des répons pour la Semaine sainte "Leçons des ténèbres" de François Couperin et de Frantisek Xaver Richter. Ce dernier compositeur a passé une grande partie de sa vie à Strasbourg où il a composé ses meilleures oeuvres :

"Nous avons eu la possibilité d'obtenir le manuscrit de ses "Leçons des ténèbres" écrites beaucoup plus tard que l'oeuvre du même nom de Couperin, dit Jana Semeradova, mais elles ont un élément commun, "Les lamentations du prophète Jérémie", et sont écrites pour voix solos: chez Couperin pour un ou deux sopranos, chez Richter pour une voix solo et au maximum deux autres instruments avec un accompagnement de violoncelle."