La social-démocratie abandonne un point clé de son programme
La social-démocratie recule par rapport à son programme, avec lequel elle a gagné les législatives de 2002: les allocations familiales pour tous était alors sa devise. A ce jour, non seulement elle n'a pas tenu cette promesse, mais, en plus, elle l'abandonne.
Le budget de l'Etat manque de moyens pour verser à tous des allocations familiales. Pour le faire, il faudrait 6 milliards de couronnes supplémentaires en plus des 13 milliards que l'Etat verse actuellement aux familles dont le revenu ne dépasse pas trois fois le minimum vital, dit Zdenek Skromach, ministre du Travail et des Affaires sociales.
L'aide de l'Etat aux familles représente un investissement dans la société. L'éducation des enfants n'est pas uniquement une affaire privée des parents, affichaient, en 2002, les slogans électoraux de la social-démocratie qui voulait ainsi encourager la natalité qui est en baisse constante, ces dernières années. Deux ans plus tard, elle est prête à un compromis avec ses partenaires de la coalition gouvernementale qui, comme on le sait, ne sont pas d'accord avec l'octroi des allocations à toutes les familles.
La social-démocratie recule par rapport à ses positions électorales. Le montant des allocations familiales sera calculé sur le niveau du revenu et un plancher qui sera déduit du minimum vital sera maintenu. Le président du parti chrétien-démocrate, Miroslav Kalousek, se félicite:
"Les démocrates chrétiens ont toujours été pour le principe de payer les allocations à ceux qui en ont vraiment besoin. Tant que le ministre Skromach abandonne l'idée de les octroyer à toutes les familles, nous le saluons en tant que victoire de la raison."
