Résultats du concours littéraire Magnesia Litera

Jiri Suk, photo: CTK

Les prix littéraires tchèques Magnesia Litera ont été remis, ce samedi, à des personnalités des lettres et de l'édition tchèques dans dix catégories.

Jiri Suk,  photo: CTK
On a remarqué surtout le double succès de l'historien Jiri Suk ayant décroché non seulement le prix dans sa catégorie, celle de la littérature instructive et documentaire, mais aussi le Prix du meilleur livre de l'année, une espèce de grand prix de ce concours. Le jury a distingué son ouvrage intitulé"Labyrinthe de la révolution", retraçant et analysant la révolution en Tchécoslovaquie qui avait renversé le régime communiste dans les années 1989 et 1990. Le prix de la meilleure traduction a été décerné à Anezka Charvatova, brillante traductrice du roman "Le Narrateur" de l'écrivain péruvien Mario Vargas Llosa.

Est-ce que c'était une traduction difficile?

"Oui, c'était très difficile parce qu'il y a deux types de passages. Il y des chapitres où l'auteur parle de lui-même, de ses études etc., alors c'est aussi difficile, mais ce n'est pas difficile que ça. Mais dans d'autres chapitres, il essaie d'imiter le style d'un homme qui parle, d'un homme qu'on trouve aussi dans le titre du livre, d'un Indien de la tribu de Matiguenga qui raconte à d'autres Indiens leurs vies, leurs légendes, leurs mythes, mais aussi leur vie quotidienne. Et là c'était très difficile parce que Vargas Llosa a essayé d'imiter le langage où il n'y a pas de future, où il n'y pas de passé. Il a fallu donc reconstruire le langage oral et mythique."

Est-ce que c'est la première traduction tchèque de romans de Mario Vargas Llosa?

"Je crois que c'est déjà le huitième roman de Llosa qui a été traduit. On a commencé bientôt, quand c'était le boum de la littérature latino-américaine dans les années soixante. Après la révolution de 1989 on a cessé de traduire Vargas Llosa par ce qu'il a fallu combler les lacunes, il a fallu publier les auteurs qui avaient été interdits. Donc maintenant on revient un peu à de grands auteurs et on recommence a éditer Vargas Llosa en tchèque aussi."

Est-ce une grande satisfaction pour vous? Avez-vous envie de continuer?

"Pour moi c'est une grande satisfaction parce que j'aime Mario Vargas Llosa. C'est mon écrivain préféré. J'ai écrit ma thèse sur lui. Donc je suis très heureuse d'avoir reçu ce prix justement pour la traduction d'une oeuvre de Mario Vargas Llosa. J'aimerais bien continuer à le traduire, mais comme je travaille dans une maison d'édition il est très difficile pour moi de traduire et de corriger d'autres traductions en même temps."