Nomination officielle du nouveau gouvernement
Après cinq semaines de négociations, c'est ce mercredi à 11h que Vaclav Klaus a officiellement nommé le nouveau gouvernement. Les ministres du nouveau cabinet ont tous prêté serment au Château de Prague devant le président de la République, qui avait déjà nommé Stanislav Gross Premier ministre, la semaine passée.
Il n'y a pas de changement radical par rapport à la composition du gouvernement précédent, puisque Stanislav Gross a finalement décidé de s'appuyer sur la coalition de centre gauche qu'avait formé Vladimir Spidla, deux ans auparavant, autour du parti social-démocrate (CSSD) avec le parti chrétien-démocrate (KDU-CSL) et le parti libéral (US-DEU). Les principaux ministres du cabinet Spidla reste donc au sein du nouveau gouvernement, certains conservant leur portefeuille, comme Cyril Svoboda aux Affaires étrangères, Bohuslav Sobotka aux Finances, ou Pavel Dostal à la Culture. Seuls quatre ministres du cabinet Spidla ne feront pas partie du cabinet Gross, qui comporte 18 membres, soit un de plus que le précédent. De nouvelles têtes sont cependant à signaler. Le chef du parti libéral, Pavel Nemec, devient à 32 ans vice-premier ministre et ministre de la Justice. Le chrétien-démocrate Frantisek Bublan aura quant à lui la difficile tâche de succéder à Stanislav Gross au poste de ministre de l'Intérieur. Martin Jahn, membre d'aucun parti et jusqu'ici directeur de la société Czechinvest, devient lui aussi vice-premier ministre et sera chargé de l'économie. Le libéral Karel Kühnl, ancien émigré et ancien ministre du gouvernement Klaus, devient ministre de la Défense. Seules deux ministres représenteront la gent féminine au sein du nouveau cabinet : Petra Buzkova, qui conserve le ministère de l'Education et Milada Emmerova, qui devra s'employer à réussir là où ses prédécesseurs à la tête du ministère de la Santé ont échoué. Stanislav Gross, le plus jeune Premier ministre de l'histoire du pays, a déjà fixé ses objectifs:"La priorité sera d'augmenter l'influence de la social-démocratie sur le développement de l'économie nationale. Nos autres priorités ont aussi d'ores et déjà été fixées, comme le soutien aux jeunes ménages avec enfants, ce qui est lié à une nouvelle politique de logement."
Après cette nomination, reste sans doute le plus important : obtenir le vote de confiance, à la fin du mois à la Chambre des députés, où le nouveau gouvernement, comme le précédent, ne dispose que d'une majorité fragile de 101 sièges sur 200.