Qui est le nouveau ministre de l'Intérieur, Frantisek Bublan?

Le nouveau ministre de l'Intérieur, Frantisek Bublan, photo: CTK

Renforcer la sécurité, diminuer la corruption, voilà le message avec lequel Frantisek Bublan, 54 ans, est entré, la semaine dernière, en fonction. Il est l'un des cinq nouveaux visages du gouvernement composé par Stanislav Gross. Des analystes ainsi que les résultats des sondages de l'opinion publique accueillent sa nomination au poste de ministre de l'Intérieur comme une bonne nouvelle.

Le nouveau ministre de l'Intérieur,  Frantisek Bublan,  photo: CTK
Signataire de la Charte 77, donc un opposant au régime d'avant 89, Frantisek Bublan n'est ni député, ni membre d'un parti politique. Avant d'arriver au ministère de l'Intérieur, il était pendant 3 ans directeur du Service de renseignement civil. Depuis 1991, date de son arrivée dans les services secrets, aucun scandale n'est lié à son nom. Stanislav Gross le considère comme un homme honnête qui pourrait rétablir la confiance de l'opinion dans la police et le secteur de l'Intérieur. A propos de sa nomination, il a déclaré que Frantisek Bublan était une personnalité intègre qui saura imposer la morale dans le cadre de toutes les structures de sécurité et qu'il exigera conséquemment l'application du droit.

Stanislav Gross et Frantisek Bublan,  photo: CTK
Agir conséquemment, c'est en effet ce dont le secteur de l'Intérieur a le plus besoin. Sous Stanislav Gross, ancien ministre de l'Intérieur, la confiance dans la police a baissé de moitié et presque 70% des Tchèques pensent que la police est corrompue. Des affaires de corruption au plus haut niveau politique, dont celle de la construction de l'autoroute D 47 sans appel d'offres commandée par le cabinet Zeman, sont restées sans suite, faute de preuves.

C'est par une analyse profonde de l'état de la police que le nouveau ministre veut commencer. Interrogé par les médias s'il pense remplacer deux personnes les plus controversées: le président de la police, Jiri Kolar, et le chef de l'inspection du ministère de l'Intérieur Miroslav Bornik, qui interrogeait les détenus en 1989, lors de la dite semaine Palach, le nouveau ministre ne veut pas prendre des décisions précipitées. Tout dépend des hommes, dit-il. En acceptant le portefeuille il a assuré ne pas avoir d'ambitions politiques: il veut accomplir sa tâche pendant les 2 ans qui nous séparent des élections législatives.