Le Grand rabbin Karol Sidon se prononce sur le verdict du tribunal rabbinique
Le tribunal rabbinique d'Israël a pris une décision sage, en tranchant sur le conflit entre Karol Sidon, Grand rabbin de Tchéquie et Rabbin suprême de Prague, et la Communauté juive de Prague qui l'avait destitué de cette dernière fonction, à la fin du mois de juin.
Sur décision du tribunal rabbinique, Karol Sidon garde ses fonctions de Grand rabbin et le tribunal l'a chargé d'une nouvelle fonction, celle de président des rabbins. Quel est l'arrière-plan du conflit? Karel Sidon explique au micro de Radio Prague:
"Le conflit au sein de la communauté remonte à une date assez ancienne et il a culminé il y a un an, avec les événements autour de l'école juive. Quant à la décision du tribunal rabbinique, je voudrais dire que toutes les parties l'acceptent. Pendant que le poste de Rabbin suprême de Prague reste vacant, le principal est que la communauté juive de Prague ait un leader, un chef spirituel, et le tribunal a décidé que ce soit moi, en me chargeant des fonctions de Grand rabbin du pays et de président des rabbins en Tchéquie et à Prague. Le rabbin Menachen Kalchheim d'Israël qui sera à la tête de la Synagogue Vieille-Nouvelle est mon adjoint et je collabore avec lui depuis 8 ans. Il est l'un des jeunes rabbins envoyés par l'Agence juive. Cette solution est provisoire, d'ici un an, on décidera..."
A la question de savoir si on peut parler de la montée de l'influence du mouvement ultra-ortrodoxe de Chabad Loubavitch au sein de la Communauté juive pragoise, Karol Sidon répond:
"Le problème est plus large, plus profond. A mon avis, la communauté pragoise a fait peu pour intégrer les Juifs étrangers de Prague. Les raisons en sont linguistiques, culturels, et autres. Tant qu'on réussirait à intégrer ce groupe, par l'intermédiaire du rabbin Barash de Chabad, je le considérerais comme une bonne solution. En principe, Chabad réunit des Juifs issus d'Israël et qui ont ici un business. Cette branche est certes plus orthodoxe que moi, mais dans la situation qui s'est créé, puisque j'ai la possibilité d'être à la tête des rabbins, il y a, je pense, une chance de le résoudre."