Il y a deux ans, les inondations ont ravagé la Tchéquie

Les inondations à Prague

Il y a deux ans, la Tchéquie, ainsi que d'autres pays centre-européens, a été frappée par des inondations catastrophiques.

Il y a deux ans, la Tchéquie, ainsi que d'autres pays centre-européens, a été frappée par des inondations catastrophiques. Encore le 9 août 2002, il semblait que la panique qui s'emparait de la population des régions les plus menacées était bien exagérée, car le niveau d'eau dans les rivières de Bohême du Sud commençait à baisser. C'est la deuxième vague d'intempéries, survenues quelques jours plus tard, qui a déclenché, le 12 août, la véritable catastrophe. L'eau a ravagé le tiers du pays et fait 17 morts. 800 villes et villages ont été inondés. Les villages de Metly, en Bohême du Sud, et de Zalezlice, en Bohême centrale, ont pratiquement disparu. 260 ponts ont été emportés ou endommagés et de nombreuses routes sont devenues impraticables. Les dégâts ont été évalués d'abord à 90 puis à 100 milliards de couronnes, quelque 3,3 milliards d'euros. A Prague, la crue a gravement endommagé les quartiers de Mala Strana, de Karlin et de Liben, et inondé une grande partie du métro.

Les inondations à Prague
La catastrophe a déclenché cependant aussi un grand mouvement de solidarité. On a réussi à mobiliser d'importants effectifs et moyens financiers qui ont permis d'entamer le plus tôt possible les travaux de reconstruction. Ces travaux continuent encore aujourd'hui et sont loin d'être achevés bien que la vie ait repris son cours dans la majorité des endroits sinistrés. A Prague et dans d'autres villes et villages, on s'est mis à construire des systèmes de protection contre la montée des eaux. On s'est rendu compte aussi qu'il faudrait remodeler le paysage tchèque afin que l'eau puisse se répandre dans les prés et les champs, ce qui pourrait diminuer l'ampleur des inondations à l'avenir. Beaucoup de ces projets ne sont restés cependant qu'à l'état d'ébauche, car leur réalisation serait longue et coûteuse. Aujourd'hui donc, deux ans tout juste après la catastrophe, on se demande de nouveau avec angoisse: sommes-nous mieux protégés aujourd'hui qu'en août 2002?