La ministre de la Santé publique veut introduire les livrets de santé personnels
Au lendemain de son entrée en fonction, la ministre de la Santé publique, Milada Emmerova, a proposé d'introduire, dans le système tchèque, les livrets de santé personnels. Les praticiens y mentionneraient les différents traitements, l'usage de médicaments, les informations sur l'état de santé, le groupe sanguin, les vaccinations, etc. L'Ordre tchèque des médecins ainsi que la plus importante mutuelle du pays, VZP, soutiennent cette initiative. Milada Emmerova explique à Radio Prague:
" Ces livrets présenteraient un avantage surtout pour les malades, actuels ou potentiels. Le patient a le droit aux informations sur son état de santé. Chaque médecin à qui il rendrait visite le mentionnerait dans ce livret, en y indiquant les examens effectués et les médicaments prescrits. L'un des objectifs des livrets et de prévenir l'abus des soins médicaux. En fournissant à chaque médecin les informations sur ce qui avait été déjà effectué dans le cadre du processus d'établissement du diagnostic, ce livret garantirait que les mêmes examens ne seraient pas répétés. Le procédé pour établir le diagnostic serait rationnel, tous les médecins s'occupant du patient auraient une vision claire sur l'ensemble des mesures à prendre pour le soigner."
Ces livrets, présenteraient-ils, également, des désavantages?
"Difficile de parler d'un désavantage, plutôt de plus de responsabilité pour les praticiens qui ont maintenant les informations sur le patient dans leur ordinateur, mais qui seraient obligés de les fournir également au patient. Le praticien serait responsable du contenu du livret. Le patient, lui, de sa protection devant les abus. Le livret serait sa propriété, de même que la carte d'identité, et il serait donc dans son intérêt de protéger les informations personnelles devant la perte ou les abus."
Deux variantes sont discutées - des livrets électroniques ou sous forme imprimée."Je comprends que la communication électronique est une tendance du 21e siècle et les livrets imprimés que je propose sont pour certains une relique du passé. Mais il faut penser aux plus nécessiteux, les retraités, qui ont besoin d'avoir les informations sur leur état de santé en main. J'essaierais de faire le maximum pour que les livrets médicaux soient introduits le plus vite possible dans le système de la santé publique. Les frais qui y seront liés ne devraient pas être élevés, ce serait une analogie des livrets que les nouveau-nés reçoivent à la naissance, payés par la mutuelle, VZP. Je suis même convaincue que le prix du livret sera des plus bas pour que chacun puisse le payer, dans son propre intérêt."