Dénouement de l'affaire du chef du Bureau du gouvernement
Pavel Pribyl n'est plus le chef du Bureau du gouvernement. Il a donné sa démission vendredi. Une affaire est terminée, mais d'autres du même genre font surface.
On en est à se demander combien d'anciens membres du corps de répression de la police communiste d'avant 1989 va-t-on encore trouver dans de hautes fonctions. Pavel Pribyl, nommé sur la recommandation du Premier ministre, Stanislav Gross, a été contraint à la démission, vendredi. Ce que le Premier ministre demandait, des preuves sur sa brutalité ou celle de ses subordonnés contre les opposants au régime communiste ont été fournies. En plus de cela, il semblerait que les services de renseignements et l'Office national de sécurité n'était pas tellement pour lui accorder la confiance et l'accès aux documents secrets. Une affaire qui a fait vivre la chronique pendant quelques jours, une affaire de morale surtout. Pourtant, comme le révèle le quotidien Lidove noviny de ce lundi, cette affaire aurait pu gravement nuire au gouvernement de Stanislav Gross qui n'a pas encore engagé sa responsabilité devant la Chambre des députés. Il n'y dispose que d'une très faible majorité et une député de la coalition gouvernementale a laissé entendre qu'elle ne voterait pas pour le cabinet et son programme d'action si Pribyl ne partait pas. Selon le quotidien, le Premier ministre se préparait à révoquer le chef du Bureau du gouvernement au mois de novembre, seulement. Pavel Pribyl a démissionné, l'affaire est réglée. Le Bureau du gouvernement devrait être dirigé par Ales Sulc qui s'est engagé dans les mouvements écologiques contre le régime communiste de l'ancienne Tchécoslovaquie. Pourtant les sociaux-démocrates, pragois surtout, ne pourront dormir tranquilles. En effet, l'enquête sur Pribyl a révélé qu'un conseiller municipal pragois avait aussi commandé un corps de répression de la police communiste, un conseiller qui est candidat au poste d'adjoint au maire de Prague. Une autre affaire, du même genre, moins importante peut-être, mais qui fait un sérieux ombrage à la sociale-démocratie, mais aussi à la démocratie en tant que telle en Tchéquie.