Vos lettres
Bienvenue à l'écoute de ce dernier rendez-vous avec votre courrier avant la rentrée. Beaucoup d'entre vous profitent encore des vacances mais d'autres sont déjà de retour et à l'écoute de nos programmes, n'hésitant pas à nous envoyer leurs réactions et remarques, mais aussi de nombreux rapports d'écoute et courriels. Nous vous en remercions...
La documentation vous parviendra dans les meilleurs délais, nous n'avons qu'à souhaiter que l'exposition plaise aux visiteurs et que ces derniers y viennent très nombreux.
"Amis de Radio Prague, il est impossible de vous joindre par courrier électronique, les courriels sont retournés à l'expéditeur", écrit le docteur Bernard Rechatin, qui nous a envoyé son courriel à l'adresse indiquée sur le site web de Radio Prague. En nous excusant pour cette complication, nous vous prions, cher ami, d'essayer de nous contacter à une autre adresse qui est la suivante: [email protected]. Merci de nous avoir envoyé, sous forme d'image, le courriel en question, dans lequel vous évoquez un bien triste anniversaire, je cite: "En ce 21 août 2004, 36e anniversaire d'une date honteuse, celui qui a pris l'habitude de fréquenter votre site Internet depuis que vous l'avez sélectionné comme vous ayant apporté - je vous cite "la meilleure réponse" francophone au grand concours 2004 de Radio Prague, ne peut que ressentir une grande émotion en pensant aux événements politiques de 1968 qu'il vécut, comme il vous le disait dans une partie de sa réponse au concours, d'une façon si particulière. Pour reprendre cette partie de ma réponse, les noms de vos responsables qui furent à l'origine du Printemps de Prague résonnent dans ma tête: ces noms scandés par la population pragoise s'opposant aux troupes du pacte de Varsovie. Tout ce qui parvenait en France par l'intermédiaire des médias radiophoniques et télévisuels revit dans nom esprit /comme chaque année/ et, bien sûr, les autres faits marquants de l'histoire de votre pays, tout particulièrement les immolations de janvier et février 1969. Vous savez que j'étais chez vous pour un congrès professionnel en novembre 2003 et aussi, de façon privée toujours, pour mon plus grand plaisir, en juin dernier. Je n'ai pu m'empêcher ces deux fois - comme le prouve l'image ci-jointe de la place Venceslas où vous pouvez me voir - de me rendre sur les lieux des actes de Jan Palach et Jan Zajic: je le ressentais comme un devoir à l'égard d'une population avec laquelle j'avais été si proche, comme le furent, je présume, bon nombre de mes concitoyens à cette époque. Qui aurait pu penser en 1968 et 1969 que, 35 ans plus tard, nos deux pays feraient partie de la même Europe unie? Réjouissons-nous donc de la situation actuelle en pensant à tous ceux qui donnèrent leur sang et leur vie pour, dans le fond, aboutir à cela." Fin de citation.Difficile d'ajouter un commentaire à ce que vous dites, M. Rechatin. Deux choses me viennent à l'esprit: la première est que le nouveau chef du cabinet, Stanislav Gross, a voulu charger de la haute fonction de chef du bureau du gouvernement un certain Pavel Pribyl qui, en janvier 1989, lors de la semaine dite Palach, avait dirigé une unité policière ayant brutalement intervenue contre les opposants au régime. Cette nomination a fait scandale et provoqué des manifestations devant le siège du gouvernement qui ont contraint Pribyl à la démission. La deuxième chose que vous m'avez suggéré par votre lettre - le 21 août, est la rediffusion, par la télévision publique tchèque, de l'Insoutenable légèreté de l'être, un film de production américaine tiré du roman de Milan Kundera. Bien qu'il ne soit pas tout à fait fidèle à la réalité, il nous a fait revivre ces événements d'il y a 36 ans et qui restent bien vivants dans nos coeurs.
Voici un courriel qui nous est bien parvenu de la part de M. François Duhen, et qui réagit à l'article sur la réforme scolaire. M. Duhen nous demande quelles seront les deux langues étrangères obligatoires, conformément aux nouveaux programmes scolaires. Le français disparaîtra-t-il au profit de l'anglais, rouleau compresseur international? La République tchèque adoptera-t-elle, elle aussi, l'espéranto, comme langue commune, la Hongrie s'y est déjà mise." Quant à l'espéranto, je n'ai trouvé aucune information sur son éventuelle adoption comme langue commune en Tchéquie. Pour ce qui est des langues étrangères, le français figure parmi celles qui sont proposées par le nouveau programme scolaire. Le français est la 3e langue étrangère enseignée en République tchèque, après l'anglais et l'allemand. Il est enseigné à 6% des élèves dans les écoles primaires, et à 14% des élèves dans les établissements d'enseignement secondaire. 4 lycées bilingues franco-tchèques existent en République tchèque. A Prague, il existe un système d'écoles où tout l'enseignement est assuré en français, des écoles maternelles aux lycées. Le plus connu est le lycée français de Prague-Smichov, rue Drtinova. Pratiquement dans chaque grande ville tchèque, on peut suivre les cours de l'Alliance française. Le français n'est pas en recul, en Tchéquie, je dirais même que le contraire est vrai, après notre entrée dans l'Union européenne. Le français étant la langue officielle des institutions européennes. A noter encore que depuis 1999, la Tchéquie est membre de l'Organisation internationale de la Francophonie, en tant qu'Etat observateur.
Notre boîte aux lettres contient encore beaucoup de courriers intéressants, mais le temps ne nous permet hélas d'en dire davantage. Rendez-vous dans 8 jours, en attendant portez-vous bien, et à la prochaine donc sur Radio Prague.