Mécontentement de certains fonctionnaires
Le budget 2005 sera déficitaire, mais le moins possible. Il faut faire des économies, mais où ? Entre autres sur les hausses des salaires. Les fonctionnaires ne sont pas contents, car seulement certains verront leurs salaires augmenter.
Le gouvernement conduit par le social-démocrate, Stanislav Gross, doit faire face à un nouveau problème : la hausse des salaires des fonctionnaires. Il faut dire qu'il en est un peu le responsable. En effet, le cabinet a promis d'augmenter les salaires des policiers et des instituteurs, mais les autres employés de l'Etat devraient être laissés pour compte. Pas étonnant que les autres catégories professionnelles de fonctionnaires ne soient pas contentes. Alors que les policiers verront leurs salaires augmenter de 8 000 couronnes en moyenne (comptez dans les 32 couronnes l'euro) et les instituteurs de 2 000 couronnes, les autres fonctionnaires, et pas tous encore, devront se contenter de 1 000 couronnes au plus. Les protestations les plus virulentes contre cette injustice certaine ont retenti dans le secteur médical. Les médecins du service public étant des fonctionnaires comme les policiers ou les instituteurs réclament, aussi, une augmentation. Si le gouvernement ne va pas au devant de leurs revendications, ils sont prêts à organiser des manifestations de protestation, même des mouvements de grève dans les hôpitaux, à la veille des prochaines élections régionales, qui approchent. Les médecins demandent au gouvernement d'adopter une loi sur la fonction, semblable à celle dont bénéficient les policiers. Selon le président du Club syndical des médecins, Milan Kubek, le salaire réel d'un médecin a baissé, cette année, pour la première fois depuis 1998. Il ajoute : « Le cabinet devrait se rendre compte que les médecins possèdent une grande influence sur l'opinion publique. Chaque médecin est en contact avec des centaines de patients ». Selon Alena Vondrova, représentant les employés du secteur public dans les négociations avec le gouvernement, de si grandes différences dans la hausse des salaires ne sont pas possibles. Elle revendique une hausse minimum de 7 % pour tous les fonctionnaires. Le Premier ministre, Stanislav Gross, ne pense pas qu'un accord sera conclu avec les syndicats. En dehors des policiers et des instituteurs, le budget de l'Etat ne compte qu'avec une augmentation de 4 %, au plus, pour les autres fonctionnaires. La coalition gouvernementale n'est pas unanime non plus. Le leader des chrétiens-démocrates, Miroslav Kalousek, serait plutôt du côté des syndicats, mais reste réaliste en déclarant : « C'est une violation du principe de solidarité (la hausse des salaires des policiers et instituteurs), mais le budget n'est pas gouflable ». A titre d'information le barême des salaires moyens de certains fonctionnaires en couronnes tchèques en 2005 : médecins 37 000, policiers 32 000, instituteurs 21 000, infirmières 19 000.