Réouverture de l'église Sainte-Anne, remaniée en centre multiculturel par la fondation Vision 97 des époux Havel
Vaclav et Dagmar Havel ont inauguré le "Carrefour pragois" comme s'appelle un centre international multiculturel et spirituel qui a son siège dans l'église Sainte-Anne, complètement rénovée par la fondation Vision 97 des époux Havel.
Fondée vers 1230 par les Templiers, l'église et le couvent Sainte-Anne sont un splendide complexe gothique mais qui, après l'abolition des ordres religieux, en 1784, souffrait d'une dégradation constante. En témoigne le fait que l'église a été mise sur la liste de 100 monuments mondiaux les plus menacés. Il y a 7 ans, la fondation Vision 97 des époux Havel a décidé de sauver le précieux monument et de lui donner une vie nouvelle. Depuis, les travaux de reconstruction d'un coût évalué à 200 millions de couronnes se poursuivent et leur première étape vient d'être achevée. Lors de l'inauguration solennelle de l'église désacralisée, Vaclav Havel a déclaré que son premier souhait était que l'espace vive. Il devrait se prêter à des concerts aussi bien qu'à des conférences sur les droits de l'homme: « Nous souhaitions qu'il soit un carrefour de cultures, civilisations, religions et courants spirituels, lieu des rencontres, concerts, représentations, expositions, méditations et happening », a-t-il précisé. Son épouse Dagmar souligne que les travaux réalisés par l'architecte Eva Jiricna sont la plus grande réalisation culturelle de la fondation. Les restaurateurs, quand à eux, sont satisfaits de la reconstruction qui a réussi à sauver les nervures en bois des voûtes gothiques originales et les murs recouverts de fragments de fresques précieuses. Ce qui est nouveau, c'est le podium - oeuvre d'Adriena Simotova, et le grand escalier métallique conduisant au premier étage.
Le premier événement à se dérouler dans ces locaux nouvellement inaugurés - la remise du prix de la fondation Vision 97, qui est décerné aux penseurs ayant contribué, avec leur oeuvre, à élargir les horizons humains. Cette année, le prix est décerné à Petr Vopenka, philosophe et mathématicien, pour la liaison de ces deux branches apparemment différentes et éloignées.