Milada Emmerova à la recherche d'un remède pour la santé publique tchèque souffrante
Personne n'en doute, la santé publique tchèque est un portefeuille des plus difficiles, comme en témoigne le fait que 11 ministres se sont succédés à ce poste, depuis 1990, dont 3 dans le courant de cette année. La ministre actuelle, Milada Emmerova, a promis de trouver un modèle de fonctionnement optimum. Sa manière d'envisager la santé publique tchèque doit être présentée le 15 novembre prochain.
En attendant le projet promis, Milada Emmerova a soumis à un débat public ses 10 points principaux, ledit décalogue qui, d'après elle, constitue la colonne vertébrale de la santé publique. Elle a en a décidé ainsi pour prévenir les spéculations dans les médias. En effet, les informations qui ont filtré, il y a quelques jours, dans la presse, sur une étatisation d'hôpitaux privés proposée par deux conseillers de la ministre, lui ont valu une lourde critique. L'auteur du projet controversé ne travaille plus comme conseiller et la ministre a pris ses distances envers l'idée d'une étatisation. Quelles sont donc les prescriptions de Milada Emmerova pour guérir la santé publique tchèque ? La ministre veut créer une santé publique possédant une organisation moderne, de type centre-européen, excluant le gaspillage des moyens financiers. En aucun cas, elle ne pense intervenir dans les droits patrimoniaux des médecins et des hôpitaux privés, ni ceux des hôpitaux transformés en sociétés commerciales. Elle veut garantir des soins médicaux égaux en droit pour tous les citoyens sur le territoire de la République tchèque, assurer l'accès des soins à tous sans différence, ceci au point de vue médical, de la distance, du temps et des finances. Comment ? Par un financement équilibré des soins médicaux à partir de plusieurs sources financières, avec un rôle principal de l'assurance-maladie de type solidaire. Une fois de plus, la ministre a rejeté l'idée d'une étatisation du secteur privé. Idée, qui est à l'origine d'une campagne actuellement en cours parmi les médecins privés qui ont placé dans leurs cabinets des affiches invitant les patients à y dire, ensemble, un non catégorique.