La presse et tous les médias tchèques se sont, naturellement, largement intéressés aux premières élections parlementaires libres en Irak. Les commentateurs insistent, surtout, sur la très forte partici pation, et sur le fait que ce sont les premières élections démocratiques dans ce pays, depuis un demi-siècle.
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Elections libres, certes, mais qui se sont déroulées, quand même, sous le signe de la peur des attentats terroristes. Le quotidien national, Lidove noviny, ne craint pas, d'ailleurs, de titrer : « Irak : huit millions de courageux ont voté ». Le correspondant d'un autre grand quotidien, Mlada fronta Dnes, intitule son article par les paroles d'un des électeurs : « Il est temps de ne plus avoir peur. C'est la raison pour laquelle je vote ». Les médias remarquent, aussi, que les élections se sont déroulées dans un plus grand calme qu'on ne s'y attendait, en dépit de plusieurs attentats. Des élections démocratiques, vraiment, puisque les Irakiens vivant à l'étranger ont pu voter dans 150 bureaux de vote, répartis dans 14 pays du monde. Les Irakiens vivant en Tchéquie ont dû se rendre à Berlin, le bureau de vote le plus proche. Ils étaient 68 à partir en autobus pour la capitale allemande. A l'arrivée, le correspondant de la Radio tchèque, David Stahlavsky, était parmi eux.
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« Le voyage des Irakiens vivant en Tchéquie a été organisé par l'organisation l'Homme en détresse, avec le soutien financier du ministère des Affaires étrangères ».
Il faut dire que pour les Irakiens de l'étranger, cette possibilité de voter, lors de ces premières législatives libres, était une sorte de fête, comme le déclarait Zaïdane Muhssine, professeur d'anglais à Karlovy Vary en Bohême de l'ouest : « Il y a deux ans, je n'aurais pas pensé que je pourrais voter. Je me sens comme à un mariage. Je suis heureux et fier de ma nation ».
