Les enjeux du congrès du parti social-démocrate
Les délibérations lors du congrès du parti social-démocrate qui a été ouvert, ce vendredi à Brno, chef-lieu de la Moravie du Sud, et qui durera jusqu'à dimanche, s'annoncent houleuses. Alena Gebertova pour plus d'explications.
En dépit des difficultés et des critiques venant de part et d'autre, Stanislav Gross se présente comme le candidat chaud à la présidence de la social-démocratie. Arrivera-t-il à défendre sa position face à l'ambitieux Zdenek Skromach, numéro deux du parti, qui représente son aile gauche et qui jouit du soutien de l'ex-leader, Milos Zeman?
« Je ne réfléchis pas et je ne spécule pas sur les scénarios possibles auxquels le vote pourrait donner lieu », a dit Stanislav Gross, à la veille du congrès. Des rumeurs courent pourtant qu'au cas de son échec au premier tour, il céderait sa candidature à Lubomir Zaoralek, président de la Chambre des députés, qui incarne des « tendances modernes » ou si l'on veut « européennes » au sein du parti social-démocrate, tendances que représente aussi, par exemple, le jeune ministre des Finances, Bohumil Sobotka.L'étoile politique de Stanislav Gross, 35 ans, qui était pendant de longues années le plus populaire politicien du pays, s'éteindra-t-elle avant même qu'elle n'ait pu briller de son plein éclat ? La coalition gouvernementale se maintiendra-t-elle ? Ou encore, le principal parti d'opposition, l'ODS, initiera-t-il la question de confiance au Parlement? Autant de questions, et d'autres encore, auxquelles les sociaux-démocrates sont censés donner des réponses, ne serait-ce que partiellement, lors de leur congrès « pascal »... un congrès décidément pas comme les autres.