Polička célèbre Bohuslav Martinů
Mercredi prochain, le 28 août, marquera le soixantième anniversaire du décès de Bohuslav Martinů. L'année prochaine, ce sera le 130e anniversaire de la naissance du célèbre compositeur. Dans sa commune natale de Polička, les locaux préparent de grandes célébrations, mais souhaitent en même temps rendre plus visibles le travail et le destin du compositeur en République tchèque et à l'étranger.
L'exposition « Martinů Draws Pictures » présente le compositeur sous un angle différent - non pas en tant que musicien, mais en tant que dessinateur humoristique qui commente avec ses images divers événements autour de lui.
Au musée de la ville, les visiteurs découvriront également en images le transport des restes du célèbre compositeur vers son pays natal 20 ans après sa mort.
Martinů est considéré comme un représentant de la modernité musicale du XXè siècle. Son développement artistique est passé de l’impressionnisme au néo-classicisme, de l’expressionisme et de l’inspiration du jazz à son propre style de composition.
A partir de 1923, le compositeur a longtemps vécu à l’étranger, d'abord à Paris, où il a reçu une bourse ministérielle pour étudier avec le compositeur Albert Roussel. Dès sa jeunesse, il a admiré l'art français. Après la signature des accords de Munich et le déclenchement de la seconde Guerre mondiale, il est obligé d’émigrer. Il postule auprès de l'armée tchécoslovaque à l’étranger, mais n'a pas été recruté en raison de son âge avancé. Il s'est résolu à s’impliquer au moins musicalement. Il a composé la messe sur les textes de Jiří Mucha à l'aide de modèles bibliques ; une œuvre dédiée aux volontaires tchécoslovaques sur le front français.Après l'occupation de la France, Martinů émigre aux États-Unis en 1941. Ce n’est qu’en 1953 qu’il quitte les États-Unis pour composer en Europe grâce à une bourse de la Fondation Guggenheim. Il s’installe en Suisse, où il meurt le 28 août 1959 à l’hôpital de Liestal et est enterré sur le terrain de Sacher à Schönenberg. Vingt ans plus tard, ses restes ont été transférés dans sa ville natale, Polička, où il a été enterré à côté de son épouse française Charlotte, née Quennehen.