Un concerto de Bohuslav Martinů perdu et retrouvé aux États-Unis

À l’occasion de l’Année de la musique tchèque, Radio Prague Int. met à l’honneur au mois d’avril le compositeur Bohuslav Martinů.

Bohuslav Martinů autour 1896 | Photo: Institut Bohuslava Martinů

Né en 1890 dans la petite ville tchèque de Polička et considéré comme l’un des plus grands compositeurs du XXe siècle, Bohuslav Martinů a passé la majeure partie de sa vie à l’étranger : il a vécu d’abord à Paris, où il s’est installé en octobre 1923, pour étudier auprès du compositeur Albert Roussel, grâce à une bourse du ministère de l’Éducation. Après le début de la Deuxième Guerre mondiale, Martinů a vécu aux États-Unis, où il a fait une brillante carrière, comme nous l’explique le compositeur et journaliste Lukáš Hurník dans une vidéo consacrée à ce géant de la musique tchèque et disponible sur notre site.

Bohuslav Martinů | Photo: Archives du Musée de la ville de Polička

La richesse et la diversité de l’œuvre de Bohuslav Martinů, mort en Suisse en 1959, ne cessent de nous étonner. Son catalogue compte quelque 400 compositions dont 6 symphonies, 12 opéras, et environs 90 œuvres de musique de chambre. Dans cette émission, nous vous proposons d’écouter son Concerto pour violon et orchestre n°1, composé par Martinů au début des années 1930, lorsqu’il vivait en France, à la demande du violoniste et virtuose américain Samuel Dushkin.

Le Concerto pour violon et orchestre n°1 dans la collection de Hans Moldenhauer | Photo: Institut Bohuslava Martinů

Le concerto n’a cependant pas été joué du vivant du compositeur et a même été considéré comme perdu après sa mort. L’œuvre n’a été retrouvée qu’en 1961 par le musicologue et collectionneur Hans Moldenhauer. Le violoniste tchèque Josef Suk a donné la première mondiale du concerto avec l’Orchestre symphonique de Chicago, en 1973 aux États-Unis. La même année, l’œuvre a été présentée pour la première fois à Prague : interprétée par Josef Suk et l’Orchestre philharmonique tchèque, elle était dirigée par Václav Neumann.

Il y a quelques années seulement l’Institut Bohuslav Martinů de Prague a obtenu une copie numérisée du manuscrit de la partition qui est désormais disponible dans ses archives.