Une école sénégalaise réhabilitée grâce à l’aide de la République tchèque
C’est un projet de réhabilitation d’une école lancé l’an dernier qui touche à sa fin. 15 millions de Francs CFA, soit environ 23 000 euros, investis par la Tchéquie, devraient permettre d’améliorer les conditions de vie des habitants de Diagnon, petit village du sud-ouest du Sénégal.
« Bien sûr on apporte les fonds pour réaliser ce projet. En même temps, il faut aussi surveiller l’avancement, se rendre sur place pendant sa réalisation pour voir si l’argent est bien utilisé, et étudier son impact. Il y a encore quelques finitions à faire. Par exemple, ils vont encore bétonner certaines classes. Jusqu’alors, le sol était seulement en terre battue. Vous imaginez les conditions dans lesquels les écoliers doivent apprendre. »
La source d’eau potable était également une nécessité indispensable : il fallait jusqu’alors parcourir cinq kilomètres pour se procurer de l’eau propre à la consommation. C’est cette situation matérielle difficile qui a poussé la Tchéquie à se concentrer sur la localité de Diagnon. Pavel Zástěra :
« On a choisi cette région et ce village, car il s’agit d’une zone reculée. C’est un village proche de la frontière avec la Guinée-Bissau, dans la région de Casamance, au sud du Sénégal. C’est une région qui a connu des conflits dans le passé. Même si la situation s’améliore, il y a toujours un besoin de faire des efforts plus importants concernant l’assistance au développement. »La guerre civile a en effet fait rage en Casamance, des années 1980 aux années 2000, opposant l’Etat sénégalais aux séparatistes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance. Une situation désormais apaisée, mais qui a frappé durement le village de Diagnon le 21 novembre 2011. Dix jeunes hommes du village avaient été assassinés par les indépendantistes alors qu’ils ramassaient du bois en forêt.
Il n’y a pas que la Casamance qui a les faveurs de l’aide au développement tchèque. Le reste du territoire sénégalais et d’autres secteurs que l’éducation sont également ciblés. Pavel Zástěra :
« On a un projet de financement d’équipement médical pour l’hôpital de Thiès, la deuxième ville du pays. Le budget correspond à moitié du budget de l’école : environ 12 000 euros. »Une somme qui peut sembler faible, mais qui est indispensable pour fournir du matériel de base. Ainsi, l’hôpital de Thiès manque actuellement de pansements, équipement évidemment vital. En matière médicale toujours, un programme de formation de personnels soignants sénégalais par des médecins tchèques est également en cours de réalisation.
Des programmes d’aide qui peuvent persister grâce à l’augmentation du budget de l’aide au développement. Les autorités tchèques l’ont ainsi accru de 9% au niveau mondial l’an dernier. Une aide bienvenue, au Sénégal comme ailleurs.