A Kaboul, Bohuslav Sobotka a confirmé la poursuite de l’aide tchèque à l’Afghanistan
Une semaine après que le gouvernement a adopté le plan de participation de l’Armée tchèque aux missions à l’étranger en 2017 et 2018, un plan qui continue à faire de la présence militaire en Afghanistan une priorité, le Premier ministre a rendu visite, dimanche et lundi, aux 245 soldats tchèques opérant actuellement à Kaboul et à Bagram, un peu plus au nord. A cette occasion, Bohuslav Sobotka, qui a été reçu par le président et des ministres afghans, a réaffirmé que la République tchèque était prête à aider l’Afghanistan pour peu que le pays poursuive les réformes intérieures entreprises.
Présente depuis maintenant quatorze ans, l’Armée tchèque possède le huitième contingent militaire le plus nombreux en Afghanistan. La majorité des soldats opèrent à la base aérienne internationale de Bagram, dont ils sont chargés de la protection. Les autres, situés à Kaboul, participent à la formation des pilotes afghans d’hélicoptères ou encore travaillent à l’hôpital militaire international.
Si quelque 240 à 250 soldats resteront en Afghanistan jusqu’à la fin de cette année, la République tchèque prévoit néanmoins de réduire progressivement ses effectifs à compter de 2017. A moyen terme, l’objectif est que les forces de sécurité nationales soient en mesure d’assurer et de faire régner elles-mêmes la sécurité dans le pays.Mais les questions militaires n’ont pas été les seules abordées par Bohuslav Sobotka lors de ses entretiens avec ses différents interlocuteurs afghans, parmi lesquels notamment le président Ashraf Ghani. La coopération économique a également été évoquée, alors que la République tchèque consacre annuellement près de 2,5 millions d’euros au développement de différents domaines d’activités comme l’agriculture ou l’éducation en Afghanistan et envoie même une aide financière directe au gouvernement.
Par ailleurs, le Premier ministre a souligné la nécessité de trouver une solution à la crise migratoire, alors que plusieurs dizaines milliers de jeunes Afghans quittent chaque année leur pays. Sur ce point, Bohuslav Sobotka s’est voulu très ferme :
« Nous avons clairement fait savoir que nous sommes favorables à la signature d’un accord de réadmission. L’idéal serait que l’ensemble de l’Union européenne parvienne à un tel accord avec l’Afghanistan. Dans le cas contraire, si cela n’est pas possible, les différents Etats membres signeront indépendamment cet accord. Dans tous les cas, la République tchèque entend à ce que les migrants en provenance d’Afghanistan qui n’obtiennent pas de droit d’asile en Europe puissent retourner dans leur pays. »Une position déjà maintes fois répétée par Prague qui vaut pour l’Afghanistan comme pour la Syrie et tous les autres pays touchés par cette vague d’émigration.