Adoption de l’euro : une nouvelle réunion au sommet prévue pour dimanche
85% des Tchèques ont beau être contre l’adoption de l’euro, selon les récents sondages, le président de la République ne désespère pas de voir son pays intégrer la zone euro dans un avenir relativement proche. C’est la raison pour laquelle Miloš Zeman a invité le Premier ministre, Bohuslav Sobotka, le ministre des Finances, Andrej Babiš, et le gouverneur de la Banque nationale tchèque, Miroslav Singer, à venir lui rendre visite au château de Lány, résidence du chef de l’Etat, ce dimanche.
De son côté, fidèle à ce qu’il avait annoncé au moment de sa prise de fonctions au Château de Prague en 2013, Miloš Zeman est, parmi tous les acteurs, celui qui est le plus enclin à une adoption la plus rapide possible. Dans un premier temps, le chef de l’Etat avait même annoncé l’année 2017. Néanmoins, cette position favorable à l’adoption de l’euro ne fait pas l’unanimité au sein de la coalition gouvernementale. Pour les chrétiens-démocrates, l’évocation d’une date est même prématurée à l’heure actuelle, rejoignant ainsi non seulement le ministre des Finances, mais aussi la Banque nationale tchèque, dont le gouverneur est un fervent opposant à l’adoption de l’euro.
Pour l’heure, la République tchèque remplit trois des quatre critères de Maastricht : un déficit public inférieur à 3% du PIB, une dette publique de moins de 60% du PIB et la stabilité des prix et des taux d’intérêt. Seul le dernier critère fait encore défaut : celui de la stabilité du taux de change, l’obligation pour l’Etat membre d’avoir participé au mécanisme de taux de change du système européen sans discontinuer pendant les deux années précédant l’examen de sa situation.