A Paris, les dirigeants tchèques évoquent à nouveau la perspective de l’adoption de l’euro

Photo: Commission européenne

Dans le cadre de la visite du président tchèque en France, lequel est accompagné de divers officiels, la nouvelle ligne politique favorable à l’intégration européenne a une nouvelle fois été entendue. Ainsi Miloš Zeman, en visite au siège de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a indiqué qu’il espérait que son pays adopte l’euro avant l’horizon 2020. De son côté, le ministre adjoint des Affaires étrangères Petr Drulák, participant à une conférence à Science Po Paris, a expliqué que tout serait fait pour la République tchèque soit prête d’ici quatre ans.

Photo: Commission européenne
C’est Anne-Claude Martin, pour le site EurActiv.fr, qui rapporte ces propos. Sur la plupart des sujets européens tels que l’intégration économique et politique ou l’élargissement aux pays des Balkans, Prague veut « être présente dans la prise des grandes décisions », rapporte-t-elle. Et ce quand bien même, plus encore que dans les autres Etats européens, la question européenne ne passionne pas franchement les Tchèques. Seuls 18,2% des électeurs tchèques ont ainsi participé au scrutin européen en mai dernier.

De son côté, M. Zeman a rappelé que la République tchèque devait encore respecter les critères de convergence, bien que de nombreux économiques en critiquent l’arbitraire. En ce qui concerne les finances publiques, le gouvernement tchèque les respecte déjà puisque le déficit du budget de l’Etat est chaque année maintenu sous le seuil fatidique des 3% du PIB tandis que la dette tchèque était de 46% du PIB en 2013, à comparer avec la barre maximale de 60% imposée par Bruxelles.

La problématique de l’adoption de l’euro en République tchèque n’est pas nouvelle. Depuis l’entrée du pays dans l’UE en 2004, les dirigeants se succèdent pour souligner leur volonté d’entrer dans la zone euro et fixent des horizons plus ou moins lointains. Malgré le désintérêt des Tchèques vis-à-vis de la question et leur attachement à la couronne tchèque (selon un sondage paru en avril dernier, seul un quart d’entre eux souhaite l’adoption de l’euro contre la moitié qui la refuse catégoriquement), le gouvernement de Bohuslav Sobotka et le chef de l’Etat Miloš Zeman semblent réellement déterminés à faire avancer ce dossier.

L’occasion de se replonger dans les articles que Radio Prague a consacrés au sujet :

http://radio.cz/fr/rubrique/economie/ladoption-de-leuro-lexperience-slovaque

http://radio.cz/fr/rubrique/economie/de-la-couronne-tcheque-a-leuro

http://radio.cz/fr/rubrique/economie-commerce/leuro-en-tchequie-et-si-la-banque-centrale-nen-veut-pas