Les jeunes Tchèques décident de se mêler des affaires publiques

« Kecejme do toho » – approximativement « Mêlons-nous en » en français - c’est ainsi que s’intitule une nouvelle initiative lancée par le Conseil tchèque des enfants et de la jeunesse qui se propose de donner à la jeune génération la possibilité de se prononcer sur les thèmes d’actualité.

La participation des jeunes au débat public n’est pas suffisante et ils ne font que rarement entendre et valoir leurs opinions. Le Conseil des enfants et de la jeunesse a donc préparé des discussions et des ateliers dans les écoles et d’autres manifestations pour les jeunes. Le projet est préparé pour la prochaine année scolaire et s’il fait ses preuves, il pourra continuer même au-delà de cette limite. D’après le coordinateur du projet Jan Husák, les jeunes sont un groupe discriminé dans un certain sens car ils manquent d’expériences et de possibilités de s’exprimer :

Jan Husák
« L’objectif de ce projet est de créer une plateforme nationale et même en partie européenne qui donne aux jeunes la possibilité de s’exprimer et de discuter sur les thèmes qui les concernent. Nous évoquerons donc avant tout les thèmes qui touchent les jeunes dont par exemple l’introduction du baccalauréat national, thème très brûlant et très discuté actuellement, ou bien, le paiement des études supérieures, le droit de vote à 16 ans, l’offre d’emplois pour les jeunes ce qui est un thème qui est actuellement traité par l’Union européenne, etc. »

Selon Jan Husák les organisateurs du projet n’ont pas cependant l’ambition de créer un Etat dans l’Etat ou une République des jeunes et leur initiative

n’est liée avec aucune idéologie ou formation politique. Ils désirent cependant exercer une certaine influence sur les structures déjà existantes. Et Jan Husák de souligner que les données résultant du projet seront transposables au niveau politique et administratif car les organisateurs sont en contact avec le ministère de l’Education nationale. Les données en question seront donc introduites dans le processus politique au ministère :

« Evidemment quand nous aborderons les thèmes qui ne concernent pas directement le ministère de l’Education nationale où les thèmes essentiellement politiques dont le droit de vote à 16 ans, dans ce genre de questions nous essayerons de faire quelque chose comme du lobbying politique, dans le sens positif du mot naturellement. »

Photo: Commission européenne
Le projet d’un million et demi de couronnes (58 000 euros) est financé à 70 % par l’Union européenne. La catégorie d’âge visée par ses organisateurs est de 16 à 26 ans. Les jeunes auront la possibilité de voter et de discuter sur différents thèmes sur un nouveau site web connecté avec les réseaux sociaux Facebook et Twitter. Ils pourront aussi présenter leurs propositions de changements concrets.

Dans le cadre du projet sera aussi organisé à Prague, le 9 septembre prochain, une rencontre des jeunes dans le parc de Parukářka à Prague avec un programme culturel, musical et sportif. L’entrée est libre et les participants pourront s’exprimer sur des thèmes d’actualité et pourront proposer aussi de nouveaux thèmes de discussion.