Inondations : l’heure est venue de chiffrer et de réparer les dégâts
Pour les habitants des centaines de communes frappées par les récentes inondations, le retour à la normale sera lent et difficile. L’heure est maintenant venue de chiffrer et de réparer les dégâts, ainsi que d’organiser promptement et le mieux possible les aides.
Ce sont les régions de Moravie-Silésie et de Zlín qui ont été le plus lourdement affectées par les dernières crues, près de 2100 bâtiments et objets ayant été endommagés. La ville de Bohumín, en Moravie du nord, est une des localités qui a été fortement sinistrée. Son maire Petr Vícha explique quelles sont les tâches immédiates à accomplir et souligne qu’affronter la situation post-inondation est particulièrement difficile pour tous ceux qui ont tout ou en partie perdu.« Nos assistants chargés des questions sociales vont recenser et visiter les familles touchées par les inondations. Il s’agit de distribuer l’aide humanitaire, des articles de désinfection etc. Riches de l’expérience de 1997, nous savons que nous avons devant nous des moments très pénibles à vivre ». L’Etat accordera la somme de 30 000 couronnes aux personnes dont les biens ont été endommagés et la somme de 150 000 couronnes à celles qui ont perdu leur toit. D’autres subventions ou dotations publiques sont prévues. Le ministre de l’Aménagement territorial Rostislav Vondruška précise :« Nous voulons accorder en outre des subventions pour un hébergement provisoire jusqu’à 200 000 couronnes, pour l’achat d’articles et d’équipements des ménages et ainsi que des subventions qui serviront à couvrir le coût des démolitions ». Les banques elles aussi offrent à ceux de leurs clients qui ont été frappés par les inondations tout un système d’allégements. Des voix critiques se font dans le même temps entendre dans les régions sinistrées, dénonçant le fait que le scénario dans certaines localités ait été pratiquement le même que lors des inondations tragiques de 1997, même si leurs conséquences ont été cette fois moins dramatiques. « On aurait dû inventer un système pour mieux nous protéger », se lamentent notamment les habitants de la commune de Troubky, car les eaux qui ont débordé du lit de la rivière Bečva ont suivi pratiquement le même chemin qu’il y a treize ans, où elles ont détruit 300 maisons et fait neuf victimes.