Le nombre de Tchèques ayant eu recours à la faillite personnelle a augmenté de 250%, en 2009
La montée en flèche des faillites personnelles caractérise l’année 2009 qui vient de s’achever. Sur les près de 5000 faillites déclarées l’année dernière, 2500 ont été des faillites familiales. Ces chiffres démontrent que de plus en plus de ménages tchèques se retrouvent dans l’incapacité de rembourser leurs dettes.
« En 2008, la part des faillites personnelles sur le nombre total de faillites n’a été que de 40 %, tandis qu’en 2009, cette part a approché les deux tiers. »
L’accroissement du nombre de faillites est le résultat direct de la crise financière et économique qui a frappé la République tchèque en 2009. Les faillites personnelles sont également la conséquence de la hausse du chômage : près de 9 % de la population active était à la recherche d’un emploi en décembre dernier. A part la facilité relative des prêts, c’est aussi la meilleure connaissance de cet instrument au sein de la population qui rend le nombre de faillites personnelles plus important. Cette solution est en tout cas meilleure que si le huissier de justice vient récupérer la somme due, observe David Šmejkal, du bureau de consultation pour le financement en détresse :
« La saisie est une mesure plus drastique, sans oublier le fait qu’en cas de saisie il faut rembourser la somme totale de la dette, alors que la personne qui fait faillite est autorisée à rembourser ses dettes à hauteur de 30 % du montant global. »
Les données pour le mois de décembre 2009 laissent supposer que la situation ne sera pas meilleure au premier semestre 2010 : si au cours des onze premiers mois de 2009, les Tchèques ont présenté environ 300 demandes de faillites, en décembre, leur nombre s’élevait déjà à près de 550.Quelles possibilités s’offrent aux Tchèques pour se désendetter ? La loi propose deux manières de s’en sortir : soit vendre tous ses biens, y compris immobiliers, soit étaler sa dette sur une période de cinq ans, durant laquelle la personne concernée ne conserve que le minimum vital, le reste étant reversé aux créanciers. Durant la procédure de désendettement, les données sur le débiteur figurent sur le registre de l’insolvabilité qui est accessible au public.