Courrier des auditeurs

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Au programme cette semaine, vos nombreux messages de sympathie adressés à Alain Slivinsky, les vacances des Tchèques en temps de crise et enfin la démographie en République tchèque, plus particulièrement la natalité.

Alain Slivinský
Mais d’abord, cette semaine encore, plusieurs d’entre vous nous ont écrit à propos d’Alain Slivinsky, pour lui souhaiter une bonne retraite, et pour vous étonner de sa présence sur nos antennes certains week-ends. C’est le cas notamment de Christian Canoen, qui nous écrit de Loos, dans le Nord, et de Philippe Marsan :

« Meilleurs vœux de retraite possible et future à Alain Slivinsky, qui semble cependant ne pas abandonner tout à fait sa carrière radiophonique. »

« Surpris et heureux d’entendre la voix d’Alain Slivinsky nous présenter les informations, reprend-il du service ? Ah ! C’est toujours un passionné de la radio ! »

Si Alain Slivinsky a bel et bien pris sa retraite, il reviendra de temps en temps pour assurer les services du week-end, c’est-à-dire pour présenter les informations. C'est toujours un plaisir pour Alain, qui en profite pour s’imbiber à nouveau de langue française, et pour n’oublier ni la radio, ni sa langue maternelle.

En France, c'est déjà le week-end du 15 août, soit l’un des plus gros pics de vacanciers de l’été. Les Français profitent de ce long week-end pour compléter leurs jours de congés et partir plus longtemps. Et d’ailleurs, peu importe la crise, le week-end était annoncé rouge voire noir sur les routes. Les Français partent donc bel et bien en vacances cette année. Qu’en est-il des Tchèques ? Jean-François Meile, d’Ars-sur-Moselle en France, se pose la question :

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« Comment les Tchèques passent-ils leurs vacances en ces temps de crise ? »

La tendance est générale en Europe, les travailleurs ne sacrifient pas leurs vacances, peu importe la crise. En revanche, en République tchèque comme ailleurs, les vacanciers sont plus prudents sur leurs dépenses. Il est encore trop tôt pour dresser véritablement le bilan de la saison estivale ici, mais dès le début du mois de Juillet, selon un sondage, les Tchèques annonçaient conserver leur intention de partir en vacances, même si avec un budget plus serré.

Deux évènements du mois de juillet nous permettent déjà de confirmer cette tendance. En effet la faillite de l’agence de voyages Tomi Tour a touché des milliers de Tchèques qui avaient organisé leurs vacances avec l’agencier. Et l’affaire des visas canadiens qui a elle aussi mis en difficultés plusieurs centaines de Tchèques, professionnels mais aussi touristes. Enfin crise ou pas crise, les Tchèques n'hésitent pas à quitter le pays, direction la Bulgarie ou la Croatie, leurs destinations favorites de vacances.

Passons désormais à un peu de démographie, avec la question que nous pose Rassem ben Brahim, qui nous écrit de Tunisie :

« Quelle est la proportion de naissances dans le pays ? »

Avant toutes choses, la population totale de la République tchèque est assez stable depuis plusieurs années, même si elle a tendance à augmenter sensiblement à nouveau depuis 2004. En 2008, elle comptait 10 500 000 habitants. Et c’est une augmentation due donc en partie à celle des naissances ; puisque leur nombre ne cesse de croître ces dernières années. Par exemple entre 2000 et 2008, la République tchèque est passée de 90 000 naissances à 120 000 par an. A l’inverse, le taux de mortalité infantile a lui beaucoup diminué, jusqu'à 2.8 pour 1 000 en 2008.

Le taux de fécondité augmente également chaque année, jusqu'à 1.44 enfants par femme en 2007, soit tout près de la moyenne européenne de 1.5 mais loin de la championne française à 1.8 enfants par femme. Mais dans le même temps, ce qui est intéressant de constater en République tchèque, c’est que les femmes attendent de plus en plus pour avoir un enfant. L’âge moyen à la première naissance était déjà de 29 ans en 2006. Enfin, les enfants hors mariage sont de plus en plus nombreux, près de 35 % en 2007.

Globalement donc, la République tchèque voit ses naissances augmenter chaque année, mais augmenter différemment. Les enfants naissent plus tard, et de plus en plus hors mariage. Une évolution que l’on pourrait comparer avec celle vécue en France dans la dernière décennie, même si le nombre de naissances s’est stabilisé dans les cinq dernières années.