La dignité et les risques pour les personnes âgées – un défi européen

Photo: Commission européenne

De quels soins et de quelle protection les personnes du troisième âge ont-elles besoin? Une conférence internationale qui a pris fin ce mardi à Prague et qui a eu lieu dans le cadre de la présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne, a cherché à donner quelques réponses à ces questions d’actualité. L’enjeu est effectivement grand, car le vieillissement démographique est un phénomène auquel est confronté l’ensemble des pays européens. Pour Anne-Sophie Parent, directrice d’AGE, la plate-forme européenne des personnes âgées, qui a participé à la conférence, il n’y a pourtant pas lieu de dramatiser la situation.

Anne-Sophie Parent,  photo: ec.europa.eu
« C’est un problème, dont on a conscience maintenant, un problème qui va rester avec nous pendant plusieurs décennies et qui sera grave si l’on ne trouve pas de solutions adaptées, mais c’est tout simplement un fait de société et on ne doit pas voir ça comme un problème, mais plutôt comme un défi qu’il faut relever de la meilleure façon possible. Maintenant, il faut trouver des solutione pour que les gens vivent beaucoup plus longtemps en bonne santé »

Quelle est dans ce domaine la stratégie européenne ?

« Au niveau européen, de grands efforts sont faits pour aider les Etats membres, pour partager les expériences, les bonnes pratiques, en vue d’encourager les gens à adopter les styles de vie qui permettent d’éviter les maladies qui peuvent être évitées, notamment parce que beaucoup de maladies dont souffrent les personnes âgées sont liées au style de vie. On peut agir par la prévention, par exemple. »

La maltraitance des personnes âgées représente-t-elle, aussi, un problème grave ?

Photo: Commission européenne
« C’est malheureusement le problème qui existe dans tous les pays membres de l’UE. On trouve ça aussi bien dans la prise en charge en institutions, ainsi que dans la communauté ou à la maison, ça peut venir de deux sources, notamment d’une surcharge des personnes qui prennent soin des personnes âgées dépendantes, souvent les familles sont laissées tout à fait démunies et doivent s’occuper 24 heures sur 24 d’une personne âgée démente par exemple, et ça crée un stress énorme et de là peut malheureusement survenir de la maltraitance. Mais ce sont aussi des professionnels dans les institutions qui ne sont pas assez nombreux, qui n’ont pas assez de ressources et qui forcément quand il sont à bout, peuvent devenir maltraitants. C’est en grande partie aussi dû à une mauvaise connaissance des besoins des personnes âgées et à une image qu’on a de la personne âgée. «

La Conférence européenne sur le soin et la protection des personnes âgées qui se tenait sous l’égide de l’eurocommissaire tchèque, Vladimír Špidla, a adopté à la fin une déclaration commune.