A l’occasion du sommet européen pour le partenariat oriental qui se tient jeudi 7 mai à Prague, une trentaine de militants pour l’instauration de la démocratie biélorusse se sont regroupés sur la place Palacký pour manifester, encouragés par la présence dans la capitale tchèque de l’ancien candidat aux élections présidentielles Alexandre Milinkevitch, qui a été reçu de son côté par le Premier ministre et par le ministre des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg. Radio Prague a rencontré Kateřina Špácová, de l’association « Biélorussie citoyenne ».
La manifestation sur la place Palacký, photo: CTK
« Je m’appelle Kateřina Špácová et je travaille pour l’organisation ‘Biélorussie citoyenne’. Nous nous occupons du soutien à la société civile en Biélorussie. L’organisation a été fondée par Václav Havel, Karel Schwarzenberg et d’autres dissidents. En plus de soutenir le développement de la société civile en Biélorussie, son but principal reste aussi de surveiller la répression qui existe en Biélorussie et de faire entendre la voix de l’opposition biélorusse sur la scène politique tchèque. C’est pour cette raison que l’on a organisé la visite des représentants de l’opposition biélorusses à Prague, à l’occasion du sommet européen pour le partenariat oriental. »
Pavel, étudiant biélorusse résidant en France, est venu jusqu’à Prague pour manifester.
La manifestation sur la place Palacký, photo: CTK
« Je suis étudiant et je fais mes études en France, et j’ai eu la possibilité de venir ici. C’est en fait pour dire qu’on n’est pas d’accord avec la politique pragmatique de l’Europe, puisqu’on sert la main de dictateur, le président de mon pays, et on oublie en même temps que chez nous il y a toujours les prisonniers politiques, des arrestations, des manifestations qui sont toujours interdites. Aujourd’hui, c’était organisé par notre association qui se situe en Belgique. Le dirigeant de notre association m’a appelé pour me dire que c’était très important de venir à Prague. C’est un acte de solidarité avec tous mes collègues, tous mes amis, tous les réfugiés politiques biélorusses qui sont obligés de rester en Europe parce qu’on n’a pas la possibilité de vivre dans notre pays. »
Pour Katka Špácová, la situation est néanmoins en train de s’améliorer en Biélorussie. On l’écoute :
« Je vois des changements. Je travaille avec la Biélorussie depuis 4 ans et j’ai vu des organisations qui ont réussi à se développer. Ils ont réussi à créer des grandes structures, améliorer les connaissances du pays à l’étranger ou dans les médias. Ils ont réussi à s’adresser à un cercle plus large. On peut assister à des changements et je crois qu’un jour cela nous amènera un changement complet. »
