Biélorussie : la Tchéquie se range aux sanctions de l’UE

Photo: Katerina Ayzpurvit

Alors que la Biélorussie, suite aux élections présidentielles du 9 août et à la répression des manifestations qui s’en sont suivies, fait l'objet, ce mercredi, d'un sommet extraordinaire de l'Union européenne, la République tchèque soutient celle-ci dans l’adoption de sanctions à l’encontre des représentants du régime d’Alexandre Loukachenko.

A la sortie du Conseil de sécurité de l’Etat, mardi, le Premier ministre tchèque a indiqué qu’il ne voyait pas de raison à ce que la République tchèque adopte ses propres sanctions. Selon Andrej Babiš, qui soutient depuis le début le mouvement de contestation contre Alexandre Loukachenko, c’est d’abord à l’UE qu’il appartient d’adopter une position commune :

Andrej Babiš,  photo: ČTK/Krumphanzl Michal

« Ce seront des sanctions contre des personnes concrètes. Ce n’est pas à nous de proposer une liste, ce sera une proposition européenne qui doit contraindre le régime à accepter le droit des Biélorusses à des élections libres »

Ce mercredi devait être décidée une extension à d'autres responsables biélorusses impliqués dans la répression des manifestants des sanctions déjà prises en fin de semaine dernière lors la réunion des vingt-sept ministres des Affaires étrangères de l’UE, comme par exemple l’interdiction de pénétrer sur le territoire d’un pays membre de l’UE.

Avant cela, le chef du gouvernement a estimé que le fait que l’opposition biélorusse n’ait pas de « véritable leader » constituait un « assez grand handicap ». « Il est important, et je tiens à le souligner, que ce soient d’abord les Biélorusses qui décident de leur avenir. Personne ne veut rien leur imposer », a encore rappelé Andrej Babiš en sa qualité de représentant d’un pays, la République tchèque, qui, depuis plusieurs années déjà, s’efforce d’aider l’opposition et la société civile biélorusses.

De son côté, le chef de la diplomatie, Tomáš Petříček, a fait savoir que Prague entendait discuter activement des revendications des représentants de cette société civile et de l’opposition dans le dialogue avec le régime en place, et ce bien qu’Alexandre Loukachenko ait appelé, ce mercredi, les pays de l’Occident à se mêler de leurs propres affaires.