Sombres prévisions pour l’économie tchèque
La Commission européenne a publié, lundi, ses prévisions sur le développement de l’économie dans les pays membres de l’Union européenne. Elles ne sont pas des meilleures pour la République tchèque et confirment les pronostics du Fonds monétaire international (FMI) et du ministère tchèque des Finances.
« Dans les grands pays comme l’Italie ou l’Allemagne, la récession touche le fond. Pour les pays de notre type, en ce qui concerne leur grandeur, un certain retard fonctionne encore et, bien que je ne pense pas précisément à la République tchèque, ces pays peuvent très bien vivre, dans le courant de 2009, une récession encore plus importante que ne l’indiquent les prévisions actuelles.»
La Commission européenne prévoit aussi que la baisse de la croissance économique aura une forte influence sur le marché du travail, surtout dans la production. Le taux de chômage devrait être de 6,1 % cette année et de 7,4 % en 2010, contre 4,4 % en 2008. Les exportations seront les plus touchées avec une baisse de près de 12 %. Les experts européens annoncent une timide relance de l’économie tchèque, dans les 0,3 % pour 2010. D’après Pavel Sobíšek, de l’UniCredit Bank, les mauvais jours de l’économie européenne ne devraient pas continuer :« L’avenir de l’économie tchèque se présente certes mieux que celui des économies des grands pays de l’Union européenne, mais en comparaison avec la Pologne et la Bulgarie, il est un peu plus sombre. Du fait de l’apparition de signaux annonçant la relance, ce sera probablement la dernière révision à la baisse des prévisions macroéconomiques. »
Une petite phrase prononcée à Bruxelles, mardi, par le ministre sortant des Finances, Miroslav Kalousek, en dit long pourtant : « Personne ne sait vraiment comment cela va évoluer ».