La Tchéquie se prépare à faire face à la grippe porcine
Comme si un seul fléau ne suffisait pas : après la crise économique mondiale, c’est la grippe qui menace de frapper toute la planète. Une épidémie de grippe porcine a éclaté au Mexique et le nouveau virus qui en est responsable se propage à la vitesse des transports aériens. Comment la Tchéquie se prépare-t-elle à une éventuelle pandémie ?
Ce virus est le plus dangereux pour les enfants et les personnes âgées, mais il s’attaque aussi aux jeunes adultes. Pour l’instant, les autorités tchèques recommandent de respecter les normes d’hygiène élémentaires. La ministre de la Santé démissionnaire, Daniela Filipiová, a toutefois annoncé que certaines mesures préventives ont déjà été prises :
« A l’aéroport de Prague Ruzyně des panneaux informent les voyageurs sur ce qu’ils doivent faire s’ils reviennent du Mexique et de ses pays voisins. Les médecins ont été rapidement formés pour dépister le virus de cette grippe. Elle peut être soignée par le Tamiflu, et la Tchéquie en possède suffisamment de réserves pour soigner 20 % de la population, soit 2 millions de doses. »
Sur recommandation de l’Organisation mondiale de la Santé (WHO), la Tchéquie est passée du degré 3 de danger de pandémie de grippe au degré 4 sur une échelle de 6 degrés. Il n’existe pas de vaccin contre ce nouveau virus, mais les laboratoires tchèques sont sur le pied de guerre, car la Tchéquie est un des pays où les vaccins contre la grippe sont testés. Le problème est que développer un nouveau vaccin demande au moins cinq mois. D’après le directeur du Service national de l’hygiène, Michael Vít, une éventuelle épidémie de grippe en Tchéquie pourrait éclater bien plus tôt. Comme il s’agit d’un problème mondial, l’Union européenne a rapidement réagi et prépare des mesures communes pour lutter contre ce fléau. Elles devraient être déterminées concrètement lors de la réunion des ministres de la Santé des Vingt-sept, convoquée pour ce jeudi à Prague par la présidence tchèque de l’Union.