Šumperk, la région de l’illustrateur Adolf Kašpar
La ville de Šumperk, située en Moravie du Nord, est considérée comme la porte d’entrée vers les montagnes Jeseníky. Elle a été fondée au XIIIe siècle et au fil des ans devint le siège de la haute noblesse tchèque et morave.
Mais nous allons nous déplacer virtuellement dans la commune de Bludov, située à quelques kilomètres au sud-ouest de la ville de Šumperk, dans la partie la plus au nord du couloir de la Moravie supérieure et dont la fondation remonte au XIIIe siècle. Cet endroit charmant est le lieu de naissance du peintre et illustrateur Adolf Kašpar, né en 1877 et décédé en 1934 à Železná Ruda en Bohême du sud-ouest. Adolf Kašpar a illustré les grandes œuvres de la littérature tchèque telles que les contes de Jan Neruda, la ballade « Toman et l’oréade » (Toman a lesní panna) de František Ladislav Čelakovský, « Les patriotes retirés » de Karel Václav Rais (Zapadlí vlastenci) ou « La grand-mère (Babička) » de la célèbre écrivain tchèque Božena Němcová. Il est entre autre également l’auteur des aquarelles « Mánes peignat les habitants de Haná » et « Le mariage à Haná ».
Son talent d’illustrateur et de dessinateur fut découvert au cours de ses études à Olomouc. A cette époque Adolf Kašpar dessinait différents types de plantes pour l’œuvre du professeur František Polívka intitulé « La flore des pays de la couronne tchèque » (Květena zemí koruny české). Le professeur Polívka présente son élève au célèbre éditeur d’Olomouc Romuald Promberg. Ce dernier est très impressionné par les dessins d’A. Kašpar que le professeur Polívka lui a montré et propose au jeune étudiant d’illustrer pour sa maison d’édition les chansons moraves populaires et les contes calendaires.
Le résultat est alors plus que satisfaisant et Romuald Promberg présente le jeune illustrateur au célèbre peintre Hanuš Schwaigr. Ce dernier invite Adolf Kašpar à Bystřice pour lui monter quelques un de ses dessins. Impressionné il recommande le jeune homme à l’Académie de Prague où A. Kašpar est admis sans problème. Plus tard il assiste le peintre Hanuš Schwaigr, lorsque celui-ci réalise des fresques du plafond de la bibliothèque au château Kreuzenstein près de Vienne pour le comte Wilczk.Une recette ne saurait manquer à la fin de notre émission. Cette fois-ci se sera un plat assez populaire en Bohême et en Moravie – le chou-fleur à la sauce tartare.
Chou-fleur à la sauce tartare (pour quatre personnes)
1 gros chou-fleur, farine, chapelure, 2-3 œufs, noix de muscade, beurre ou huile, sel, poivre, sauce tartare
• Laver le chou-fleur et couper le tronc de manière à ce que le chou-fleur reste entier.
• Le cuire à l’eau salée jusqu’à ce qu’il soit à peine croquant.
• L’égoutter et le laisser refroidir.
• Couper le chou-fleur en bouquet.
• Battre les œufs et y ajouter sel, poivre et noix de muscade.
• Passer le chou-fleur dans la farine, puis l’œuf et finalement dans la chapelure.
• Chauffer le beurre ou l’huile dans une poêle et y faire revenir le chou-fleur.
Sauce tartare
Mayonnaise, 1 yogourt nature, 1 oignon ou 3 – 4 échalottes, 1-2 cornichons, 1 c. à thé de persil, sel, poivre, 1 prise de sucre, 1 citron, 1 œuf dur• Hacher les échalottes ou l’oignon, l’œuf et le persil.
• Couper les cornichons en dés minuscules.
• Bien mélanger la mayonnaise et le yogourt.
• Ajouter la moitié du jus de citron, remuer et goûter.
• Selon l’envie ajouter la seconde moitié du jus de citron.
• Remuer et ajouter les échalottes ou l’oignon, cornichons, persil,
l’œuf dur, sel, poivre et prise de sucre. • Bien mélanger et vérifier l’assaisonnement.
• Laisser reposer dans le réfrigérateur 30 minutes avant de servir.
Servir le plat avec des pommes de terre cuites à la vapeur ou à l’eau.