Le gouvernement tchèque propose d’organiser une conférence des donateurs pour la Géorgie
Le gouvernement tchèque souhaite organiser à Prague une conférence des donateurs pour la Géorgie sinistrée suite au conflit militaire qui l’oppose à la Russie. Le ministre des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg l’a confirmé dimanche, à la télévision tchèque, en soulignant que Prague souhaitait vivement que ce soit elle qui organise cette conférence :
Le ministre a aussi confirmé qu’une rencontre du chef de l’Etat avec le chef du gouvernement, éventuellement le chef de la diplomatie, doit avoir lieu dans les jours prochains. Son objectif sera de concerter la politique étrangère tchèque. Car, en effet, après la ratification du traité de Lisbonne et la reconnaissance du Kosovo, c’est au tour du conflit en Géorgie d’être au centre d’une nouvelle cacophonie entre le cabinet et le président. Tandis que Václav Klaus a défendu dans cette crise la Russie, en estimant que la faute en revenait à la Géorgie, Mirek Topolánek a fait savoir qu’il ne partageait pas ce point de vue :
« Je présume que le président Saakachvili a réagi à une provocation orchestrée du côté de la Russie… On peut, à mon sens, faire un parallèle entre l’aide internationale des pays frères en août 1968 et le rôle de la Fédération russe en tant qu’artisan de la paix dans cette région… Un signal à ce que la Fédération russe fasse valoir son influence a été donné au sommet de l’OTAN à Bucarest qui n’a pas invité la Géorgie dans les rangs de l’Alliance. »Dans sa prise de position officielle sur la crise dans le Caucase adoptée la semaine dernière, le gouvernement a soutenu l’intégration de la Géorgie dans les structures euro-atlantiques. Mirek Topolánek a aussi informé de l’aide apporté à ce pays :
« Face à la crise humanitaire grave de la Géorgie, le gouvernement de la RT a débloqué une somme de 150 millions de couronnes destinée à la reconstruction des infrastructures détruites par la guerre. »La date de la rencontre entre le chef de l’Etat et le gouvernement portant sur la crise en Géorgie n’a pas encore été précisée. Le chef de la commission des Affaires étrangères Jan Hamáček, du parti social-démocrate dans l’opposition, a critiqué le gouvernement pour ses atermoiements. D’après lui, le cabinet s’est trop concentré sur la recherche des responsables du conflit au lieu de participer à la solution de la crise qui est une tâche clé, notamment au regard de la prochaine présidence tchèque du Conseil de l’UE.