Le 1er mars, la République tchèque prend la direction de l’équipe PRT dans la province afghane de Logar
L’équipe tchèque de reconstruction provinciale PRT commencera, le 1er mars, sa mission dans la province afghane de Logar. Avant son départ, le ministre des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, a présenté la direction de la partie militaire et civile de l’équipe.
« La reconstruction et le développement de l’Afghanistan ne peuvent plus être qu’une affaire de l’armée : il est grand temps pour que la partie civile de l’équipe chargée des projets de développement de l’infrastructure commence ses activités. »
L’équipe tchèque de reconstruction sera formée d’une vingtaine d’experts civils et de deux centaines de militaires dont la présence est nécessaire justement pour assurer la sécurité des personnes civiles. Les experts en bâtiment, en agriculture et en géologie participeront à la reconstruction d’établissements médicaux, d’écoles et, plus tard, aussi de la justice et de l’administration publique. Les Tchèques auront aussi à terminer certains projets commencés par leurs prédécesseurs à Logar, les Américains. Pour l’instant, l’équipe tchèque n’est pas complète : trouver des spécialistes prêts à partir pour plusieurs mois en Afghanistan n’était pas si facile, dit le chef de la partie civile de l’équipe, Vaclav Pecha :
« On termine des appels à concurrence pour les postes d’ingénieurs qui représentent une importante partie de l’équipe. »Pour le ministre des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, le succès de la mission à Logar pourrait être un point de départ pour les firmes tchèques. Ainsi, par ex. Logar possède l’un des plus grands gisements de cuivre au monde :
« Les opportunités sont énormes mais tout dépendra des firmes, de leur capacité à négocier les contrats. Quant à moi je peux, éventuellement, leur ouvrir la porte… »Comme l’a dit encore le chef de la diplomatie, l’objectif des Tchèques dans la province de Logar sera de contribuer à ce que ce pays se dirige vers un Etat de droit et ne plonge à nouveau dans le chaos. La tâche ne sera pas facile et aura ses risques non négligeables en matière de sécurité. Selon Ester Lauferova, coordinatrice du projet au ministère des Affaires étrangères, la présence de l’équipe tchèque de reconstruction provinciale à Logar est prévue pour trois ans, et elle pourrait éventuellement être prolongée. Après la Lituanie et la Hongrie, la République tchèque est le troisième nouveau pays de l’OTAN à envoyer sa propre équipe de reconstruction dans cette région.