La République tchèque sur la bonne voie pour intégrer l'Espace Schengen
Jeudi, le Vice-président de la Commission européenne Franco Frattini était dans la capitale tchèque. Chargé des affaires relevant de la Liberté, de la Sécurité et de la Justice, il a rencontré à Prague les ministres de l'Intérieur, Ivan Langer, et de la Justice, Jiri Pospisil. Au menu des discussions : l'intégration de l'Espace Schengen et les régimes de visas des pays tiers pour les ressortissants des Etats-membres.
« Je peux dire que la République tchèque est sur la bonne voie pour rejoindre l'Espace Schengen en décembre comme prévu, et nous allons tout faire pour faire en sorte de lever tous les contrôles aux frontières avant noël. Les contrôles aux aéroports internationaux seront levés un peu plus tard, pour des raisons techniques, car les changements dans les aéroports pour toutes les compagnies aériennes internationales seront définitifs en mars. »
La préparation à l'intégration de l'Espace Schengen est une tâche moins difficile pour la République tchèque que pour d'autres, le pays n'ayant pas de frontières communes avec des pays qui ne feront pas partie de cet espace au 1er janvier 2008.Autre sujet important, déjà abordé lors de la venue du président Bush au début du mois : la politique des visas de pays tiers, pricipalement les Etat-Unis et le Canada, vis-à-vis des ressortissants des nouveaux Etats-membres de l'Union européenne. Franco Frattini s'est montré résolu à faire en sorte qu'il n'y ait plus de différences de traitement entre anciens et nouveaux membres :
« Notre premier objectif politique est de faire cesser les inégalités entre Etats-membres, ce n'est plus acceptable. J'ai décidé, après en avoir informé le Conseil à Luxembourg et en concertation avec la présidence allemande, d'envoyer une lettre aux autorités américaines et canadiennes pour réaffirmer ce principe politique. »
Autre thème abordé par les ministres avec le commissaire européen : les soucis de la Justice tchèque concernant certaines affaires récentes - affaire Kozeny et affaire Krejcir notamment - dans lesquelles l'extradition de ressortissants tchèques a bien du mal a être obtenue :« J'ai été informé de certains cas sensibles concernant la République tchèque, notamment en Afrique du sud et aux Bahamas. Une collaboration plus étroite pour harmoniser nos règles sur l'extradition avec nos partenaires internationaux est absolument nécessaire. Et nous sommes prêts à explorer avec le gouvernement tchèque des voies pour résoudre au mieux des affaires semblables ».