La science et l'avenir de l'Europe
Une conférence intitulée « La science et l'avenir de l'Europe » a réuni à Prague des scientifiques, industriels et politiciens d'Europe. Son objectif est de relancer la communication entre eux et d'accélérer le progrès scientifique et technique de l'Europe.
Pour la sixième fois, le projet qui s'appelle « La tête tchèque » et l'Ecole des Hautes Etudes économiques ont invité des scientifiques, des professeurs, des prix Nobel, d'une part, et des industriels, des managers, et des politiciens, de l'autre. Au coeur de leurs débats, les défis à relever par l'Europe pour rattraper l'avance de la science japonaise et américaine. Et si la science européenne accuse un retard, le niveau de la science tchèque reste encore inférieur à celui d'Europe de l'ouest. Une solution serait l'aide de l'Etat, mais celle-ci n'est toujours pas suffisante, estime Vaclav Paces, président de l'Académie des sciences :
« Les dépenses consacrées à la science augmentent, mais pas proportionnellement à la part du PIB qui devrait être débloquée à cette fin. Les conventions européennes engagent toutefois la République tchèque à faire en sorte que cette part représente 1% du PIB. S'il en était ainsi, je suis sûr que cela relancerait la science. »
L'invité de la conférence, le chef du cabinet, Mirek Topolanek a insisté sur le besoin d'une liaison plus étroite entre la science et l'entreprise, sur le renforcement de la position de la science et des recherches dans des écoles supérieures et sur la création des centres scientifiques d'excellence. L'amélioration de la qualité des écoles supérieures et des recherches est pour le Premier ministre l'alpha et l'oméga de l'économie tchèque. Le cabinet va initier la modification de la législation en sorte de faciliter le flux de moyens européens dans les recherches et afin de motiver le secteur privé de soutenir davantage la science. Le cabinet va également initier l'ouverture d'un forum d'innovation et d'une agence technologique en République tchèque.