Vers une solution à la crise gouvernementale
Six mois après les législatives, la République tchèque ne possède toujours pas de gouvernement, mais une lueur d'espoir semble pointer au bout du tunnel, après que les deux grandes formations politiques du pays aient décidé d'emprunter, enfin, la voie des compromis.
« Nous recherchons un accord plus large, établi entre les partis démocratiques. Il devrait déterminer le format du gouvernement, la durée de son mandat qui sera certainement raccourci, le programme d'action et les objectifs du gouvernement afin qu'il possède sa raison d'être, qu'il puisse exister. »
Compromis donc de la part du Parti civique démocrate qui accepte l'idée des sociaux-démocrates : les élections anticipées devraient avoir lieu en 2009 (un an seulement avant les élections régulières). Une conception que les Verts n'acceptent pas et restent sur leur position : des élections anticipées sont indispensables en 2008. Explications du président des Verts, Martin Bursik :« Un gouvernement basé sur la coopération de quatre partis politiques, sur le compromis entre l'ODS et le CSSD, n'est pas assez fort pour diriger le pays pendant toute la durée de son mandat. Il peut sortir le pays de la crise, entamer la réalisation des réformes les plus importantes, mais ne peut disposer que d'un temps limité. »
Alors que les chrétiens-démocrates seraient prêts à nommer leurs représentants dans le nouveau cabinet, les Verts ne comptent que sur l'envoi de spécialistes. Les observateurs pensent que l'accord préliminaire sur la formation du gouvernement pourrait être conclu la semaine prochaine, après la tenue du congrès du Parti civique démocrate, ce week-end.