Tous au Château pour tenter de trouver une issue à l'impasse politique
Les leaders des principaux partis politiques se sont rendus mercredi au Château de Prague pour y rencontrer le président de la République. Ce n'est pas la première fois depuis les élections de juin dernier que Vaclav Klaus tente de s'impliquer pour sortir le pays de l'impasse politique. Une situation bloquée qui, rappelons-le, est le résultat des dernières élections, sans vrai vainqueur et avec droite et gauche à égalité quasi-parfaite. Mais il semble que cette fois, plus de deux mois après des négociations qui n'ont abouti à rien, le chef de l'Etat soit décidé à jouer un rôle déterminant.
« Je ne vois pas une seule de mes démarches, depuis le début du mois de juin jusqu'à aujourd'hui, qui pourrait être interprétée comme étant motivée par la perspective des élections présidentielles de février 2008. »
Mardi, il avait annoncé qu'il avait un « plan sûr » pour résoudre le casse-tête politique national :
« J'espère juste qu'ils ont aussi compris que personne ne bénéficie de la stagnation de la situation actuelle. Peut-être qu'il est nécessaire de les réunir cette fois tous ensemble pour que personne ne se sente lésé, c'est la raison pour laquelle j'ai convié les cinq présidents des partis parlementaires. »Mercredi, à la fin de la rencontre entre les principaux protagonistes du feuilleton politique de l'été, Vaclav Klaus a indiqué qu'aucun résultat concret n'avait encore été obtenu. Mais il serait question d'un accord portant sur une présidence provisoire de la Chambre des députés assurée par le Parti social-démocrate.
Le Premier ministre sortant, Jiri Paroubek, a quant à lui indiqué après la rencontre que le président n'excluait pas de lui confier la tâche de former un nouveau gouvernement. Une nouvelle table ronde est prévue pour vendredi et la prochaine étape institutionnelle aura lieu lundi prochain avec une nouvelle tentative des députés pour élire leur président.
Pendant que la rencontre se déroulait au Château, à quelques mètres de là, les sénateurs adoptaient à l'écrasante majorité un texte qui modifierait la loi fondamentale tchèque et permettrait l'organisation d'élections législatives anticipées. De nouvelles élections qui, selon les sénateurs, sont la meilleure solution possible à la crise constitutionnelle que traverse le pays. Mais ce texte n'a que très peu de chances d'aboutir. Communistes et sociaux-démocrates ont déjà indiqué qu'ils ne le soutiendraient pas dans les prochaines phases de son adoption.Bref, il semble que les Tchèques pourront finir leurs vacances tranquillement, ils ne sont pas près de voir investi un nouveau gouvernement, en tout cas pas dans l'immédiat.