Des Tchèques hésitants, mais laborieux et victorieux
De retour au pays après un stage de huit jours dans les Alpes autrichiennes, l'équipe de République tchèque de football poursuit sa préparation en vue de la Coupe du monde. Après avoir battu une sélection du Tyrol (8-0), puis l'Arabie Saoudite (2-0) en fin de semaine dernière, les joueurs de Karel Bruckner ont emmagasiné encore un peu plus de confiance, mardi, à Jablonec, en venant difficilement à bout du Costa Rica (1-0).
Il aura fallu un but de la tête de l'un de ses deux attaquants géants, Vratislav Lokvenc, suite à l'un des rares enchaînements collectifs dignes de ce nom à huit minutes de la fin du match pour que la République tchèque fasse plier un adversaire d'Amérique centrale qui aura l'honneur de disputer le match inaugural du Mondial contre l'Allemagne, le 9 juin. Mais avant cet éclair d'inspiration, les Tchèques, dont seuls deux titulaires habituels figuraient dans le onze de départ, auront bafoué leur football, abusant de longs ballons aériens à destination du crâne de Jan Koller, de retour en sélection après huit mois passés à se soigner d'une vilaine blessure à un genou. Une analyse que partageait à l'issue de la partie l'entraîneur Karel Brückner :« Cette rencontre s'inscrit dans notre mosaïque alors que nous sommes en phase de préparation. Tous les joueurs qui étaient disponibles aujourd'hui y ont participé. Bien entendu, tout ne marche pas encore comme nous le voudrions, que ce soit sur le plan du jeu en mouvement ou tactique. A plusieurs reprises, le ballon n'a pas écouté les joueurs et nous l'avons perdu dans des situations pourtant faciles où nous devrions être capables de le conserver, ce qui est inhabituel. Pendant longtemps, nous avons également rencontré pas mal de difficultés à trouver la faille dans une défense adverse bien regroupée. Il manquait d'idées, de créativité, et nous nous sommes de ce fait procurés très peu d'occasions franches. Il y a bien eu des situations dangereuses devant leur but, mais nous ne pouvons même pas parler de demi-occasions. Ceci dit, j'apprécie la victoire et le fait que nous ayons terminé ce match sans déplorer aucun blessé. » Au-delà de ce résultat positif presque anecdotique, l'autre point positif aura été la prestation prometteuse de Jan Koller, pion essentiel dans le dispositif tchèque pour son rôle de point d'appui et le poids qu'il fait peser sur l'arrière-garde adverse. Samedi, à Prague, à la pointe de l'attaque dans une équipe qui devrait être très proche de celle alignée au coup d'envoi du premier match de Coupe du monde contre les Etats-Unis, il lui faudra toutefois confirmer lors de l'ultime répétition contre Trinidad et Tobago. Histoire de rassurer complètement les supporters avant le départ pour l'Allemagne...