Vladimir Smicer : « Le premier match contre les Etats-Unis sera la clef pour une bonne Coupe du monde »
A trois semaines du coup d'envoi de la Coupe du monde de football en Allemagne, le 9 juin à Munich, les vingt-trois joueurs appelés à défendre les couleurs de la République tchèque se sont retrouvés, jeudi, à Prague. Avant que le groupe ne prenne la direction de l'Autriche, samedi, pour un stage de préparation, nous avons rencontré Vladimir Smicer. Handicapé depuis le mois de février par une blessure musculaire derrière un genou, le milieu de terrain des Girondins de Bordeaux s'est toutefois voulu confiant sur ses chances de participer à l'événement sportif de l'année.
-Comment vous soignez-vous actuellement ? Avez-vous déjà repris un entraînement spécifique ?
« Oui, je cours déjà, j'allonge mes courses et je fais beaucoup d'exercices pour renforcer la cuisse derrière. Ce n'est pas exactement le genou, ce sont les muscles derrière et ils sont difficiles à renforcer (Smicer a été victime d'une lésion aux ischio-jambiers). Mais j'en fais un peu plus chaque jour et nous espérons que d'ici une dizaine de jours, je pourrai commencer à m'entraîner avec l'équipe. »
-Cette blessure a gâché vos deux à trois derniers mois avec Bordeaux, auteur d'une très belle saison puisque le club a terminé deuxième de la Ligue 1, alors que l'année dernière, les Girondins se trouvaient plutôt dans la seconde moitié du classement. C'est l'effet Smicer ? Quel bilan faites-vous de votre première saison dans l'Aquitaine et de votre retour en France (avant de jouer six saisons à Liverpool, Smicer a porté le maillot du RC Lens de 1996 à 1999) ?
« Personnellement, je suis super content, même si malheureusement à cause de cette blessure, je n'ai plus joué depuis fin février. C'est dommage... Mais sur le plan collectif, cette deuxième place va nous permettre de participer à la Ligue des champions la saison prochaine. C'est excellent ! L'équipe s'est bien renforcée avec l'arrivée de cinq à six nouveaux joueurs. Le groupe avait très envie, nous avons beaucoup travaillé avec un très bon entraîneur. Tout a bien marché et je pense que c'est pour cela que nous avons terminé deuxièmes. »-Votre contrat se poursuit pour la saison prochaine ?
« Oui, j'ai encore un an. Je suis vraiment très content à Bordeaux et en plus il y aura la Ligue des champions. C'est pour cela que j'avais signé, car je savais que Bordeaux était toujours un grand club en France. Je suis content que tout ait si bien marché et si vite. »
-A propos de la Coupe du monde, que pensez-vous du groupe de la République tchèque ? L'Italie, on connaît, en revanche, les Etats-Unis et le Ghana, c'est moins connu, mais c'est du solide quand même...
« Le premier match est toujours très important pour tout le monde, mais il sera d'autant plus pour nous contre les Etats-Unis. Le Ghana, c'est vrai qu'on ne connaît pas trop. Par contre, je trouve aussi l'Italie très forte cette année. Pour nous, l'essentiel sera bien sûr de se qualifier pour les huitièmes de finale. Après, on verra. Mais le premier match contre les Etats-Unis sera peut-être la clef pour nous dans cette compétition. »Vous pourrez entendre plus longuement Vladimir Smicer dans la rubrique sportive lundi et mardi prochains. Il évoquera la Coupe du monde, bien entendu, mais aussi son incroyable victoire avec Liverppol en Ligue des champions la saison dernière, sa nouvelle vie à Bordeaux, son goût pour le vin et ses souvenirs de Lens.