Quel avenir d'après le congrès du Parti civique démocrate ?

Le congrès annuel du Parti civique démocrate (ODS) s'est tenu ce week-end, à Brno, chef-lieu de la Moravie du sud. Un congrès où la principale formation de l'opposition de droite a surtout présenté son programme électoral économique. Parmi les invités, le président de la République, Vaclav Klaus, qui est aussi le président d'honneur du parti. Aux délégués du congrès, il a dit que le gouvernement du pays est présenté, aujourd'hui, seulement comme une technologie qui doit se conduire selon les humeurs actuelles de l'opinion publique. Vaclav Klaus a tenu à préciser :

« Les idées, les prises de position, les convictions politiques sont considérées comme des reliques du passé. Les décisions importantes sont prises, pour être changées tout de suite après, sur la base des sondages de l'opinion publique. C'est manifestement du populisme que je considère, personnellement, comme post-démocratique. »

Mirek Topolanek, le président actuel du parti civique démocrate, photo: CTK

Une critique évidente du gouvernement actuel conduit par les sociaux-démocrates que beaucoup d'autres délégués ont aussi exprimée. L'avenir selon l'ODS, s'il remporte les législatives 2006 ? Le parti table sur l'économie et les trois piliers de ses réformes : un impôt unique, une retraite unique et un revenu minimum garanti par l'Etat. L'imposition sera la même pour tous, aussi bien les personnes physiques que morales : 15 %. Cela concernera aussi la TVA. La retraite unique ? Elle devrait représenter de 20 à 25 % du salaire moyen. Les retraités pourraient aussi bénéficier d'un bonus pour le nombre d'enfants élevés Le premier pas, après la victoire éventuelle de l'ODS aux législatives de 2005, selon Vlastimil Tlusty ?

« A compter du 1er janvier 2007, l'augmentation des pensions pour tous les retraités, une hausse qui sera plus élevée que le taux de la TVA de 15 %, car nous connaissons le pouvoir d'achat de toutes les couches de la population et nous savons que l'introduction de l'imposition unique à 15 % doit être compensée par une telle augmentation des retraites. »

Le revenu minimum garanti par l'Etat devrait remplacer toutes les formes d'aides sociales actuelles, un système compliqué et qui ne pousse pas les personnes sans-emploi, comme le prétend l'ODS, à trouver du travail. Grâce au revenu minimum garanti, l'ODS promet une réduction du nombre de chômeurs : 100 000 sur le demi-million actuel. Autrement, le congrès des démocrates civiques a encore déclaré que le président actuel du parti, Mirek Topolanek, restait le leader incontesté, que le gouvernement actuel de coalition nuisait à la Tchéquie et que la collaboration des sociaux-démocrates avec les communistes mettait en danger la République tchèque.